Le site Mediapart doit faire
face à un rappel fiscal de plus de 4 millions d’euros. En appliquant des règles
datant de 1990, Bercy ou ses « experts » veulent que Mediapart (et d’autres
sites numériques) se voient contraints de faire face à un taux de TVA de 20 %
alors que la presse d’information bénéficie d’un taux réduit de 2,1 %. Malgré des
justifications parfaitement légitimes et admissibles, les autorités fiscales
font la sourde oreille et exigent un paiement rubis sur l’ongle d’autant plus
que 40 % de la somme demandée représente des pénalités.
Ce site numérique, payant, joue
un rôle essentiel dans la démocratie française. Ses journalistes d’investigation
ont mis au jour des tas d’affaires qui, sans eux et elles, seraient restées
tues et secrètes. Les plus fameuses sont les affaires Cahuzac et Bettencourt
mais il en est d’autres, tout aussi importantes, à mettre au compte de la
liberté de la presse et de l’indépendance éditoriale. Edwy Plenel, Fabrice
Arfi, notamment, portent haut les couleurs d’une profession essentielle et
noble indispensable à la manifestation de la vérité comme l’a reconnu, aujourd’hui,
le procureur de République de Bordeaux où sont jugés des journalistes qui ont
publié les bandes du majordome de Mme Bettencourt.
Franchement, pourquoi Bercy
s’acharne-t-il contre Mediapart si ce n’est pour porter atteinte à une presse
libre, ne dépendant ni de la publicité ni de la richesse personnelle ou héritée
des principaux actionnaires ? Les animateurs du site lancent un appel aux
lecteurs et aux citoyens désireux d’aider Mediapart à vivre. Indépendamment des
actions judiciaires en cours, il est vital de soutenir une entreprise moderne,
novatrice, source d’emplois et d’informations vérifiées, recoupées, dont l’intérêt
public est évident.
On peut soutenir Mediapart
en versant une somme d’argent ou en s’abonnant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire