Dans la lettre qu’il adresse
à Guillaume Pépy, président de la SNCF pour se plaindre du fait que des
migrants pourraient voyager sans billet dans les trains de la compagnie de
transport (voir plus bas) Xavier Bertrand utilise une formule de politesse étonnante.
Il adresse à M. Pépy « ses considérations distinguées. » j’ignorais qu’il fût
possible de mettre au pluriel la considération distinguée, formule aussi usuelle que professionnelle.
J’ai consulté une compilation
des formules de politesse et l’expression utilisée par l’ancien ministre futur
candidat à la primaire de l’ex-UMP, n’est pas employée. On présente des
salutations distinguées, une considération distinguée, une haute considération
(quand on écrit au Président de la République par exemple) mais des considérations
distinguées, jamais.
Peut-être M. Bertrand ne
connaît-il pas bien notre langue et encore moins les formules de politesse en
usage. Pour quelqu’un qui prétend aux plus hautes fonctions, la connaissance d’un
langage châtié me semble pourtant indispensable. Surtout quand l’auteur de la lettre met
en avant une forme de souverainisme étroit bien petit. La direction de la
SNCF évoque de son côté des cas rarissimes de migrants fatigués, sans le sou,
perdus, à l’égard desquels notre société nationale des chemins de fer a décidé
de manifester une certaine humanité. Xavier Bertrand en est-il capable ?
Considération distinguée.
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