" François Fillon demande beaucoup plus de
commentaires de son livre sur les sites de la FNAC et d’Amazon. Merci à tous de
vous démultiplier en ce sens ".
Voilà le texte que les
communicants de l’ancien Premier ministre ont adressé aux amis, fidèles,
sympathisants recensés pour qu’ils fassent comme on dit le buzz. De même qu’il
existe des robots numériques permettant de gonfler les visites sur des sites
publicitaires notamment, il existerait des militants, des exécutants quoi,
sollicités pour tresser des lauriers à un candidat ex-UMP à la primaire à
droite lequel souffre d’un déficit de popularité et d’un manque d’affection.
Il ya mieux encore.
L’éditeur du livre de Fillon (« Faire ») affirme qu’il en a vendu 50 000 !
En réalité le score de M. Fillon est bien plus modeste puisque le nombre de
livres réellement achetés par des lecteurs se situerait autour de 17 000. C’est
bien si on compare ce résultat à celui de Cécile Duflot, (326 livres vendus) décidément mal aimée
par les Français.
Le monde politique
est un monde étrange, fait de faux semblants, dont les leaders apparaissent
comme autant de manipulateurs potentiels ou réels. Le site du journal Le Monde
publie avec gourmandise des commentaires fort élogieux du texte de François
Fillon mais on en comprend mieux et le sens et l’origine à l’aune de cette
injonction ridicule. Le préféré du journaliste du quotidien national est le
suivant : « Livre de la rentrée à ne pas rater ! Meric Monsieur Fillon
d'apporter les réponses courageuses pour la france. Je n'ai pas encore terminé
le livre j'en suis à la moitié. »Tout y est pour faire peuple et
crédible : les fautes de frappe (meric au lieu de merci, l’absence de
majuscule au mot France, et cette remarque géniale : les réponses sont
courageuses et elles le sont d’autant plus qu’il reste à découvrir l’autre
moitié du livre. Ces gens-là nous prennent vraiment pour des imbéciles.
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