31 octobre 2015

Le grand meeting de Val-de-Reuil galvanise les troupes militantes à l'aube de la campagne des régionales


2000 personnes étaient rassemblées dans la salle Jesse Owens à Val-de-Reuil. (photo JCH)
A quoi sert un meeting politique ? Pas à convaincre puisque tous les présents sont déjà acquis aux thèses développées par les orateurs. Hier soir, à Val-de-Reuil, ils étaient plus de 2000 venus des cinq départements dorénavant unis dans la grande Normandie pour se faire plaisir et partager un bon moment de camaraderie et de solidarité destiné à galvaniser les troupes.

De la solidarité, il ne va pas falloir en manquer pour faire pièce au Front national et à la droite lors des prochaines élections régionales. Un FN annoncé à 27 %, une droite à 35 %, le reste distribué au PS et aux autres listes de gauche. On est donc à touche-touche et la campagne électorale qui s’ouvre se résume en un objectif principal pour les militants socialistes : motiver et mobiliser les abstentionnistes de gauche, ceux qui se sont éparpillés dans la nature depuis la présidentielle de 2012.

Des différents et nombreux discours tenus hier soir, je retiens quelques points forts. L’esprit de finesse de Marc-Antoine Jamet est toujours aussi vif et c’est le pauvre Hervé Morin qui en a fait les frais. Il faut dire que l’action ou plutôt l’inaction du maire d’Epaignes en Normandie est réputée au-delà de nos frontières. Ses frasques, ses déclarations mal maîtrisées, ses abandons et ses « traîtrises » (n’est-ce pas François Bayrou ?) lui ont fait une réputation dont on ne voit pas comment elle justifierait que l’ancien ministre de la Défense postulât à la présidence de notre région ? Avec humour et cruauté — l’un n’excluant pas l’autre — le vice-président MAJ a taillé une veste sur mesure à la tête de liste régionale de la droite LR-UDI. On se souviendra longtemps de M. le Maudit et du fantôme Morin (c'est Halloween, non ?) errant dans les couloirs du conseil régional. (1)

Laurent Beauvais, en bon petit soldat ex-bas normand, sera — en cas d’élection majoritaire de la gauche — un vice-président aussi compétent que disponible. Bernard Cazeneuve, le talentueux ministre de l’Intérieur, dont le cortège policier de protection ferait pâlir de jalousie un juge anti-mafia (2) a salué de belle manière les élus sortants, leur bilan et la qualité de leurs projets.

Quant à Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, tout juste arrivé de Vienne, il fit court et simple : Nicolas Mayer Rossignol est un remarquable président de région. Trois raisons incitent à le réélire : « l’unité, la sérénité et la personnalité ». N’a-t-il pas préféré l’élection et le service de l’intérêt général à une carrière aux effets lucratifs sans commune mesure avec ses indemnités actuelles ?

Celui qui déclare comme NMR : « Au combat des chefs, nous avons préféré des chefs au combat » démontre qu’une élection se gagne sur le terrain, au plus près des citoyens lesquels, in fine, demeurent les juges suprêmes des bilans et des hommes. Voilà pourquoi Nicolas Mayer Rossignol n’a pas omis de citer Alain Le Vern, responsable d’une gestion exemplaire et acteur de progrès pour les Normands. (3)

(1) De 2007 à 2010, Hervé Morin n’a assisté à aucune séance de l’assemblée régionale haut normande dont il est resté l’élu !
(2) la protection policière de Bernard Cazeneuve se justifie pleinement. L’action du gouvernement contre les djihadistes peut susciter des vocations de martyrs aveuglés et fanatisés.
(3)Valérie Fourneyron et Clotilde Valter et Alain Tourret (PRG) ont également pris la parole pour apporter leur soutien aux listes PS-PRG de premier tour.

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