Marine Le Pen a montré bien des faiblesses. |
Marine Le Pen n’a rien à
gagner lors des débats télévisés ou radiodiffusés relatifs aux élections régionales.
Après le débat organisé hier soir sur Europe N°1 et i-télé, face à des
adversaires pugnaces qu’ont été Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon, la
chef du FN est apparue fragilisée sur les thèmes concrets, vrais enjeux de l’élection
de décembre. Elle est apparue hésitante voire confuse quand il s’est agi de détailler
son projet pour la région notamment sur le plan économique. Les débats publics
nécessaires éclairent donc bien au-delà de la figuration médiatique le contenu
des politiques proposées aux électeurs.
On voit toute la différence
existant entre le candidat ex-UMP et le candidat PS et leur adversaire
principale et commune qu’est Marine Le Pen première dans les sondages. Les deux
têtes de listes LR et PS avaient bien préparé leur affaire. Tous deux avaient
des propositions (parfois très différentes) à présenter. Ils connaissent sur le
bout des ongles la région, s’intéressent aux problèmes industriels et de développement,
en savent beaucoup plus sur les modes de financements et les aides de l’Etat. A
l’évidence, Pierre de Saintignon, en particulier, s’inscrit dans un travail de
longue haleine débuté par des prédécesseurs de gauche. Hier, il en a surpris plus d'un.
Le débat s’est envenimé sur
la question des réfugiés et de Calais. Marine Le Pen a cru prendre l’avantage
en affirmant que les associations d’aide aux réfugiés ne recevraient plus
aucune subvention de la région si elle était élue présidente ! Voilà un
argument purement démagogique dans la droite ligne des déclarations abruptes et
brutales de son affidé de Béziers : «vous
n’êtes pas les bienvenus» déclarait-il à des Syriens esseulés et perdus.
Faire preuve d’humanité, de compassion, les dirigeants du FN en sont incapables
parce qu’ils pensent et vivent dans le rejet et l’exclusion.
Je souhaite que d’autres débats
publics soient organisés avec des candidats FN. Les téléspectateurs se rendront
vite compte du vide de leurs propositions et de leur incapacité à résoudre les
problèmes. On comprend mieux, maintenant, pourquoi Marine Le Pen a refusé de
participer à l’émission « des paroles et des actes ». Elle y avait plus à
perdre qu’à y gagner.
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