30 août 2015

L'alchimie savante de la constitution de la liste PS-PRG aux prochaines élections régionales dans l'Eure

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Nicolas Mayer Rossignol lors de son élection à la présidence régionale.
Nicolas Mayer Rossignol, la tête de liste socialiste des prochaines élections régionales (on vote par listes départementales) connaît ce que connaissent tous les leaders de listes élues à la proportionnelle. En les constituant, Il doit respecter la parité obligatoire légalement, rajeunir et renouveler, choisir des candidat(e)s issu(e)s de territoires bien répartis géographiquement, tenir compte des origines professionnelles des impétrant(e)s et aussi compter sur leur notoriété ainsi que sur leur poids personnel eu égard à leur parcours politique. Enfin, lorsqu’il s’agit de listes d’union, il faut définir les dosages et choisir ceux et celles qui seront élu(e)s ainsi que les condamné(e)s par le suffrage en cas de victoire ou de défaite. Sans oublier qu’il faut tout recommencer avant le second tour lorsque la gauche de la gauche ou les écologistes qui, après avoir fait cavalier seuls au premier, présentent eux aussi des exigences souvent «surévaluées». Qu’il s’agisse des programmes et projets ou du nombre de candidats.

On l’aura compris, il s’agit d’une alchimie savante. Elle fait des heureux et des mécontents. La liste retenue est taxée d’arbitraire ou d’injuste quand les candidats à la candidature ne sont pas retenus ce qui entraîne parfois des dissidences ou des menaces…NMR connaît avec Franck Martin, ancien maire de Louviers, une situation bien connue. Comme la tête de liste régionale PS-PRG ne souhaite visiblement pas donner une place éligible à l’actuel conseiller régional PRG dans la liste de l’Eure, celui-ci se démène médiatiquement pour se rendre indispensable. Sa dernière intervention dans La Dépêche est marquée par la phrase suivante : « je dois être candidat puisque je suis sortant. » Regardons-y de plus près.

Il y a six ans, la sortante PRG élue sur la liste d’union avec le PS avait pour nom Christine Fillâtre. Après une tambouille interne dont le PRG (même s’il n’est pas tout seul à se spécialiser dans ce domaine de la cuisine électorale) a le secret, l’adjointe (alors) de Louviers se vit éjecter de son siège par Franck Martin alors qu’elle n’avait nullement démérité à Rouen où je peux affirmer qu’elle fut appréciée à la fois pour ses compétences, sa loyauté et sa présence assidue aux réunions de commissions et aux assemblées plénières.
A cette époque, le PRG de l’Eure ne considérait pas que les sortants devaient être candidats parce que sortants. D’ailleurs sortant n’est ni un titre ni une qualité. C’est un fait. Si Nicolas Mayer Rossignol ne veut pas de Franck Martin sur la future liste PS-PRG n’est pas un caprice. Il s’agit d’une analyse des récents résultats électoraux et des revers essuyés par l’ancien maire de Louviers et des raisons qui ont conduit à la défaite de la gauche.
Évidemment quand le mandat de conseiller régional est le dernier que l’on possède, on y tient et on espère le conserver, dans la majorité ou dans l’opposition. Il n’y a d’ailleurs qu’en France (et à Louviers) que les élus font vœu d’éternité. Mais les électeurs ne l'exaucent pas toujours.

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