Eric Woerth |
Je trouve inconvenant, voire
déplacé, le triomphalisme d’Eric Woerth et encore plus celui de Nicolas
Sarkozy. Woerth a été relaxé dans l’affaire Bettencourt jugée à Bordeaux du
fait qu’il aurait reçu de l’argent de la veuve d’André Bettencourt pour
financer l’une des campagnes présidentielles de Sarkozy. En fait les attendus
du jugement qu’il convient de lire avec attention sont redoutables pour l’ancien
trésorier de l’UMP, ancien trésorier de la campagne de Sarkozy de 2007.
Les juges ne sont pas dupes.
Ils sont certains de la culpabilité de Woerth mais, sans preuve irréfutable,
ils ne peuvent pas le condamner. Heureusement, le droit français permet à un
coupable-innocent de sortir blanchi d’une machine sale. Même si la justice et
les témoins sont assurés (les rendez-vous au café du coin avec De Maistre de
retour de Suisse sont également éloquents) des mouvements de fonds sous
enveloppe, ils ne peuvent condamner un homme uniquement sur des présomptions…Qui
sait l’enveloppe était peut-être vide ? Mme Bettencourt y avait sans doute
placé du vent !
Alors, quand Woerth se fait
applaudir par les adhérents du noyau dur de « Les Républicains », il se
satisfait à moindres frais d’être sorti des griffes de la justice. Il reste que
pour la postérité, le relaxé de l’affaire de Compiègne, de la Légion d’honneur à
De Maistre, de l’emploi de son épouse par icelui, de l’affaire de l’enveloppe
vide, pourra parader sur les estrades et se voir confier des missions, devinez
par qui, par Sarkozy. Jamais il ne trouvera d’homme plus soumis ni plus muet
que ce Woerth dont la mission sera toujours là où le secret est nécessaire et
la discrétion obligée.
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