Une collégienne est empêchée
de suivre ses cours à deux reprises. Pourquoi ? Elle porte une jupe
longue, ce qui est considéré par la direction de l’établissement qu’elle fréquente
comme un signe religieux ostentatoire. Autrement dit, et tout en tenant compte
du contexte particulier de cette nouvelle affaire conflictuelle entre des
familles et des administratifs de l’Education nationale suite à un port de
voile inapproprié, les médias et les citoyens qui les lisent, les écoutent ou
les regardent, tombent dans le piège que leur tendent l’UMP et le Front
National. Car il s’agit bien d’un piège.
A qui profite le crime sinon
à ces deux partis en pointe (l’UMP et le FN) contre l’islamisme et au bout du
compte contre l’Islam, même si cela ne peut être formulé en ces termes au nom
du politiquement correct et aussi du respect de la loi qui, si elle n’interdit
pas le blasphème, punit ceux qui portent atteinte à la liberté religieuse d’une
manière ou d’une autre. Ne cherchons pas ailleurs les appels de Marine Le Pen
pour défendre la laïcité ou le désir de Sarkozy de nommer son parti « républicain
». Il ose affirmer que « les socialistes
sont socialistes avant d’être républicains alors que les gaullistes sont républicains
avant d’être gaullistes ». Le malheureux. Sarkozy n’était plus d’une toute
première jeunesse quand la justice s’est intéressée de près au Service d’action
civique, une vague émanation du RPR, le fameux SAC composé de barbouzes chargées de nettoyer le paysage politique avec
coups bas et assassinats. Voilà comment la République a été vue par des
Gaullistes historiques désireux de conserver le pouvoir à tous prix !
La loi sur le voile était pourtant
équilibrée. A force de dialogue et de patience, à force de volonté politique
aussi, une loi fut votée et approuvée par l’ensemble des Français, de droite et
de gauche. Pourquoi jeter de l’huile sur le feu, pourquoi attiser cette haine
cuite recuite sinon par un petit calcul politicien fondé sur le rejet de l’Islam
en vrac et en détail. La majorité des musulmans ne méritent pas cet opprobre.
Cinq millions d’entre eux, en France, ne demandent qu’à travailler et à vivre
avec leur famille dans des conditions dignes et décentes. Tout le reste n’inspire
qu’un profond dégoût.
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