L’omerta n’existe plus au
sein de l’armée israélienne. Plusieurs dizaines de soldats de tous grades se
sont confiés anonymement à une association qui s’est donnée pour tâche de
recenser des comportements inadmissibles en cours d’opérations en temps de guerre.
L’ONG « Breaking the silence » (ne pas se taire ou sortir du silence) a publié
un document accablant face aux ordres donnés par les chefs d’état major de
Tsahal lors de la dernière guerre conduite contre Gaza et les Palestiniens.
Cette guerre de plusieurs
semaines a fait 2000 morts et des milliers de blessés civils côté palestinien
et une soixantaine de victimes militaires côté israélien. Les conséquences d’une
guerre moderne ne se mesurent pas sur les plateaux d’une balance mais il faut
bien reconnaître que les moyens utilisés par les soldats de Netanyahou étaient
sans commune mesure avec les équipements des Palestiniens ou du Hamas considéré
comme un groupement terroriste par Israël et les États-Unis et traité comme
tel.
L’ONG « Breaking the silence
» a interviewé des soldats désireux de rendre publics des ordres assimilant
toute personne suspecte à un coupable et tout civil à un bouclier humain. C’est
ainsi que des établissements scolaires, des hôpitaux, d’autres services publics
de Gaza, ont été systématiquement détruits par des « obus, des obus, encore des
obus ». Certains quartiers de l’enclave palestinienne ne sont plus que des
champs de ruines.
Et comme Israël a un droit
de regard (compte tenu du blocs de Gaza) sur tous les matériaux entrant dans l’enclave,
les Palestiniens ont toutes les peines du monde à reconstruire équipements et
maisons. On connaissait l’extrémisme du premier ministre israélien réélu après
une campagne mensongère et construite sur la peur. L’ONG indique avoir
communiqué les fruits de son enquête aux responsables plus hauts gradés de l’armée
mais ceux-ci afin qu’ils réagissent aux témoignages accablants. Au lieu de
cela, ils ont communiqué un texte vaseux démontrant leur embarras.
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