Catherine Nay accuse les juges de vouloir la peau de Sarkozy. |
L’émission « C dans l’air » est
inégale et souvent partiale. Dernier exemple en date, ce bal des faux culs
prenant des pincettes sémantiques choisies pour dénoncer les juges d’instruction
devenus des justiciers et « innocenter » Nicolas Sarkozy dont il est patent, évident
comme son nez au milieu de sa figure, qu’il a promis à Me Herzog, son avocat,
ami de Gilbert Azibert, un magistrat de la Cour de cassation, de l’aider à
devenir conseiller d’Etat de Monaco, un poste de prestige doté des émoluments
qui vont avec.
Dans le rôle de la groupie
sarkozyste en chef — remplaçante de Dominique Reynié devenu candidat UMP dans
le sud de la France — l’inusable Catherine Nay. Cette journaliste, épouse d’Albin
Chalandon, connaît son monde politique sur le bout des doigts et nous, nous
connaissons ses préférences partisanes aussi bien qu’elle. Elle n’a cessé au
cours de cette émission (même Barbier en était gêné) d’attaquer les juges d’instruction
renforcée dans ces attaques par Me Dupont-Moretti qu’on a connu plus avisé et surtout porte parole
d’avocats qui ne supportent pas que des policiers aient écouté les
conversations de Sarkozy et de son conseil sur des portables a priori sécurisés.
J’avoue que moi-même, je suis dubitatif à l’égard de ces méthodes puisque le
secret est balayé d’un revers de main. Or ce secret est à la base de la relation
de confiance entre un avocat et son client. Il faudra certainement légiférer.
Ces écoutes pourtant sont-elle
légales aujourd’hui ? Oui a répondu la cour d’appel saisi de leur validité
par les avocats de Me Herzog et de Nicolas Sarkozy. Ils iront donc en cassation
— c’est leur droit le plus strict — il n’empêche que si la méthode est
contestable (les écoutes) le résultat est que Sarkozy a fait une promesse liée à
une attitude franchement étonnante de la part d’un haut magistrat puisqu’elle
consistait à connaître (pour le moins) l’avenir des agendas présidentiels liés à
diverses affaires : éventuel financement libyen de la campagne de 2012,
Tapie, Bettencourt, etc…
Plus étonnante encore l’attitude
de Laurent Valdiguié, journaliste du JDD, visant à minimiser cette affaire de
cornecul comme il l’a dit si bien…plus précis et plus affirmatif quand il évoque
l’affaire Bygmalion et les 18,5 millions d’euros de fausses factures payées ( ?)
par l’UMP dans le cadre de la campagne de Nicolas Sarkozy. Et comme d’habitude,
les intervenants s’interrogeaient : Sarkozy savait-il ? Le candidat,
président sortant, s’intéresse-t-il à l’intendance ? Même Copé a affirmé
qu’il ignorait tout. C’est dire le sérieux de la tenue des comptes de campagne
de Sarkozy, à moins que…Ce sera sans doute l’occasion d’une nouvelle grand’messe
sarkozyste dans C dans l’air.
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