Peu de médias ont repris l’information.
Elle vaut pourtant son pesant de moutarde. J’apprends sur le site du nouvel
observateur qu’il s’est trouvé un archevêque puis un cardinal (pour la doctrine
de la foi) pour excommunier une maman brésilienne dont le seul tort était d’avoir
autorisé l’avortement de sa fille…âgée de neuf ans.
La fillette était porteuse
de deux fœtus de 15 semaines après avoir été violée et mise enceinte par un
beau-père incestueux. Le sel de cette dramatique histoire réside également dans
le fait que les deux hommes d’église n’ont pas excommunié l’auteur du crime
partant du principe — c’est écrit où dans l’Evangile ? — qu’un viol est
moins grave qu’un avortement ! C’est en tout cas ce qu’ils ont affirmé
pour justifier leur attitude.
Le fait que cette décision d’excommunication
d’une mère craignant avec raison pour la santé mentale et physique de sa fille
soit le fait de deux hommes (même habillés en femme) soulève une interrogation
dont je ne me lasse pas d’imaginer la réponse des militants de la fameuse manif
pour tous. Le fait que les hommes d’église érigent en dogme le fait qu’un viol
est moins grave qu’un avortement
nous oblige à réfléchir à leur connaissance réelle de la détresse des
femmes violées et celle non moins grande des femmes porteuses d’enfants non désirés.
Que peut vouloir, en effet,
une fillette de neuf ans, ignorante — et c’est bien normal — de la sexualité et
de ses conséquences ? Il était du devoir de sa mère d’agir comme elle l’a
fait pour protéger le futur de son enfant. Quant aux deux prélats, je ne sais
comment les qualifier. J’aimerais entendre le pape, leur père à tous, sur cette
question théologique…Et on voudrait que les fanatiques ne soient que du côté de
l’Islam intégriste ? Quand des catholiques bon teint adoptent — si j’ose
dire — des positions aussi rétrogrades, on voit bien que le fanatisme aveugle
se cache dans toutes les religions et chez nombre de religieux de toutes
couleurs et de toute éternité.
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