13 mars 2015

Les salariés de « Airbus Val-de-Reuil » inquiets pour leur avenir


Jean-Luc Lagardère et André Bettencourt sur le site de l'usine MATRA ancêtre d'Airbus à Val-de-Reuil. (photo JCH)
« Dans le cadre de sa restructuration, le groupe AIRBUS a annoncé le 9 décembre 2013 sa décision de vendre le site de Val de Reuil et ses activités, avec en parallèle la mise en place d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi. Un an et demi plus tard, les salariés du site ne connaissent toujours pas le sort qui leur est réservé.

Le groupe Cordon Electronics a déposé une offre de reprise le 31 décembre 2014, offre faisant toujours l’objet à ce jour de négociations financières entre les deux parties. La Direction centrale d’Airbus prétextant que la fermeture pure et simple du site lui coûterait moins chère qu’une reprise (?) a choisi d’interpeller l’État au travers de son Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, pour faire monter les enchères et obtenir des compensations financières en prenant en otage une centaine d’emplois.

Même si le Cabinet du Ministre de l’Économie, après avoir rencontré les deux parties confirme son attachement au maintien de l’activité sur le site et affirme sa confiance dans le repreneur et son projet, le Groupe Airbus continue de freiner la négociation avec Cordon Electronics et à apparaître comme une force de blocage volontaire, un frein important à la négociation pour des motifs purement financiers.

La seule information est celle communiquée par le Maire de Val-de-Reuil, Marc Antoine Jamet, qui a rencontré le Cabinet d’Emmanuel Macron. Elle permet, en creux, de comprendre le silence persistant de la Direction centrale d’Airbus qui semble avoir choisi une stratégie d’essoufflement des salariés.

Faute de décision claire du Groupe, les salariés de Val-de-Reuil s’inquiètent de l’absence totale  — et à priori volontaire — d’évolution du dossier ; ils réaffirment avec force leur volonté de préserver leurs emplois et leurs activités ; ils sont prêts à se battre.

La CFDT demande à la Direction d’Airbus de prendre ses responsabilités et d’aboutir avant la fin du mois de mars à une décision quant à leur avenir pérenne sur le site de Val-de-Reuil, ou à défaut de proposer un reclassement au sein du Groupe à ceux non repris dans le projet de Cordon Electronics. La CFDT demande aux Directions d’Airbus et de Cordon Electronics de présenter aux salariés du site le projet industriel et social de reprise du site. Elle demande que leurs représentants syndicaux participent à la construction de leur avenir pour défendre leurs intérêts et pas uniquement ceux des actionnaires. »

Le syndicat CFDT

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