Jean-Luc Lagardère et André Bettencourt sur le site de l'usine MATRA ancêtre d'Airbus à Val-de-Reuil. (photo JCH) |
« Dans le cadre de sa restructuration, le
groupe AIRBUS a annoncé le 9 décembre 2013 sa décision de vendre le site de Val
de Reuil et ses activités, avec en parallèle la mise en place d’un Plan de
Sauvegarde de l’Emploi. Un an et demi plus tard, les salariés du site ne
connaissent toujours pas le sort qui leur est réservé.
Le groupe Cordon Electronics a déposé
une offre de reprise le 31 décembre 2014, offre faisant toujours l’objet à ce
jour de négociations financières entre les deux parties. La Direction centrale
d’Airbus prétextant que la fermeture pure et simple du site lui coûterait moins
chère qu’une reprise (?) a choisi d’interpeller l’État au travers de son
Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, pour faire monter les enchères et
obtenir des compensations financières en prenant en otage une centaine
d’emplois.
Même si le Cabinet du Ministre de
l’Économie, après avoir rencontré les deux parties confirme son attachement au
maintien de l’activité sur le site et affirme sa confiance dans le repreneur et
son projet, le Groupe Airbus continue de freiner la négociation avec Cordon
Electronics et à apparaître comme une force de blocage volontaire, un frein
important à la négociation pour des motifs purement financiers.
La seule information est celle
communiquée par le Maire de Val-de-Reuil, Marc Antoine Jamet, qui a rencontré
le Cabinet d’Emmanuel Macron. Elle permet, en creux, de comprendre le silence
persistant de la Direction centrale d’Airbus qui semble avoir choisi une
stratégie d’essoufflement des salariés.
Faute de décision claire du Groupe, les
salariés de Val-de-Reuil s’inquiètent de l’absence totale — et à priori volontaire — d’évolution
du dossier ; ils réaffirment avec force leur volonté de préserver
leurs emplois et leurs activités ; ils sont prêts à
se battre.
La CFDT demande à la Direction d’Airbus
de prendre ses responsabilités et d’aboutir avant la fin du mois de mars à une
décision quant à leur avenir pérenne sur le site de Val-de-Reuil, ou à défaut
de proposer un reclassement au sein du Groupe à ceux non repris dans le projet
de Cordon Electronics. La CFDT demande aux Directions d’Airbus et de Cordon
Electronics de présenter aux salariés du site le projet industriel et social de
reprise du site. Elle demande que leurs représentants syndicaux participent à
la construction de leur avenir pour défendre leurs intérêts et pas uniquement
ceux des actionnaires. »
Le syndicat CFDT
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