Des immigrés du sud arrivent au large des côtes de Lampedusa. |
L’Italie fait face à une
suite de vagues d’immigrés originaires des pays en guerre au Moyen-Orient.
Enfants, femmes, hommes de tous âges paient des sommes folles à des intermédiaires
sans scrupules pour trouver une place sur des cargos pourris, dans les mains d’équipages
voyous, à la merci des tempêtes et des abandons de postes. 900 par ci, 450 par
là…heureusement la marine et les secouristes italiens agissent vite et bien
pour sauver toutes ces personnes. Le désespoir de ces dernières est tel qu’elles
n’hésitent pas à monter à bord de ces rafiots, d’y souffrir du froid, du manque
de nourriture et d’affronter parfois des difficultés mettant en cause leur
propre vie et celle de familles entières.
Un constat s’impose : l’Italie
est bien seule pour affronter ces situations dramatiques. Non seulement, elle
est seule pour anticiper les sauvetages mais elle est seule également pour
accueillir les naufragés et les nourrir, les soigner, les héberger. Certains
de ces immigrés retourneront dans leur pays mais d’autres tenteront leur chance
dans un pays de l’union européenne où ils grossiront les rangs des demandeurs d’emplois
et de conditions de vie dignes…et normales.
L’Union européenne ?
Parlons-en. Où est-elle ? Que fait la Commission pour aider l’Italie ? Les 28
composent une soi-disant union où les droits de l’homme sont cités en exemple
et où l’humanisme devrait primer le mercantilisme. Je ne sais si la comparaison est
probante mais il en a été de même lors de l’intervention française au Mali.
Seule notre armée est intervenue contre les djihadistes (avec des soutiens
logistiques américains) démontrant l’incapacité européenne à unir ses forces
quand les intérêts supérieurs de l’union sont en cause.
Que vaut une union européenne
s’il s’agit seulement de faire du commerce et de favoriser la libre circulation
des biens et de « certaines » personnes ? On doit imaginer une UE active
et solidaire. On doit imaginer la possibilité pour l’Europe de déployer des
moyens communs afin d’alléger le poids des responsabilités nationales en cas de
force majeure. Les solutions à l'arrivée impromptue de 900 migrants hier et de 450 autres
aujourd’hui ne peuvent être abandonnées aux seules ressources du gouvernement de
Matteo Renzi. Imaginons un instant que l’Italie (ou un autre pays) soit dirigée par une Marine Le
Pen ou quelqu’un dans son genre ? Ferait-elle tirer au canon sur ces
navires chargés à bloc de personnes en détresse ? Refuserait-elle de leur
venir en aide ? J’ai entendu une députée UMP (dont j’ai oublié le nom) proposer
de rejeter les migrants à la mer ? Peut-on, doit-on, accepter que ces
gens-là dirigent de grandes démocraties porteuses de valeurs supérieures qui
fondent une civilisation ?
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