Le roi d'Arabie Saoudite |
Puisqu’on parle beaucoup et
partout d’islamistes fanatiques radicaux, pensons à ce jeune blogueur d’Arabie
Saoudite récemment condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour
avoir défendu la laïcité et osé suggérer que l’absolutisme religieux ne doit
plus être de mise en 2015.
L’Arabie Saoudite, membre de
la coalition contre l’Etat islamique ! — sans doute pour défendre des
intérêts économiques et financiers — est un royaume où l’islam sunnite règne en
maître, où l’apostasie est punie de la peine de mort et où les femmes n’ont pas
le droit de conduire une voiture. L’Arabie saoudite n’est pas une démocratie, Il
s’agit d’une monarchie
islamique de type absolue contrôlée par la famille Saoud. Le pouvoir peut tout et sans aucun contrôle. L’Arabie
saoudite, l’un des premiers producteurs mondiaux de pétrole, est aussi l’état
où est né Oussama Ben Laden et où les principaux auteurs des attentats de New
York, le 21 septembre 2001, ont été éduqués et ensuite recrutés par le grand
chef du djihad mondialisé.
Que nous apprend la
condamnation du blogueur appelé à être fouetté tous les vendredis après la
prière et pendant plusieurs semaines ? Qu’il existe un tas d’endroits dans
le monde où la liberté d’expression, la liberté tout simplement, est loin
d’être acquise. Fouetté devant une foule hurlante, menotté, entravé, le
«coupable» saoudien ne serait rien d’autre, en France, qu’un homme comme les
autres, autorisé à faire connaître ses idées et à exprimer des vœux pour une
société meilleure, plus ouverte et plus tolérante. Pour avoir contesté l’absolutisme,
cet homme moderne est devenue une victime des tyrans.
Au Niger, encore, des
églises dites « évangélistes » ont été brûlées, hier, par des foules
haineuses et on a compté une dizaine de morts parmi les manifestants rassemblés
contre le contenu de la Une de Charlie Hebdo cette semaine. Visiblement le «
tout est pardonné » d’un des caricaturistes du journal n’a pas été compris de
la même façon par tous ses lecteurs. Savent-ils seulement, ces salafistes, que
la terre continuera de tourner même s’ils brûlent le drapeau tricolore en place
publique ? Savent-ils que les Français, mais pas seulement eux, sauront descendre
à nouveau dans les rues pour défendre ce bien précieux, ce trésor que le monde
nous envie : la laïcité.
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