Laurent Fabius à la fête de la rose de 1984 à Val-de-Reuil. (photo JCH) |
J’ignore si l’information
publiée par le réseau Voltaire, le 20 décembre dernier, sera confirmée. Ce réseau
affirme détenir la nouvelle de deux sources distinctes et émanant de Paris.
Laurent Fabius serait atteint de la maladie de Parkinson et François Hollande
serait à la recherche d’un nouveau ministre des Affaires étrangères, l’ancien
maire de Grand-Quevilly ne pouvant plus assumer totalement ses fonctions.
Si cette information se
trouve être exacte, j’avoue qu’elle me navre, tout d’abord pour la personne de
ce grand serviteur de l’Etat et qu’elle me touche sur le plan humain, et qu’ensuite
elle ne me surprend pas. Pour l’avoir approché au cours de ces dernières années,
je l’avais trouvé fragilisé sur le plan physique. J’ignorais de quel mal il souffrait,
toujours est-il que ses endormissements répétés, dans le cadre de ses hautes
fonctions, laissaient penser que des médicaments lui étaient prescrits. Les médias
ont beaucoup moqué le ministre des Affaires étrangères et ancien Premier
ministre. J’avais jugé ces comportements à la fois déplacés et inappropriés.
Mais qu’un membre du gouvernement, très important pour des fonctions nécessitant
de nombreux voyages et décalages horaires, représentant la France à l’étranger,
soit victime des effets secondaires de son traitement médical ne pouvait indéfiniment
demeurer à son poste. Il est logique, eu égard à la personnalité de Laurent
Fabius et à la nécessité de confier ce poste à une personne en bonne santé, que
le président de la République songe à le remplacer.
On va beaucoup gloser sur la
carrière politique de Laurent Fabius. J’aurais l’occasion d’y revenir plus en détail
dans un prochain billet. Qu’on sache que sa grande intelligence en faisait un
vrai homme d’Etat même si certaines de ses orientations politiques pouvaient
parfois surprendre compte tenu de son extraction sociale. Je n’ai, quant à moi,
jamais douté de la sincérité de ses convictions notamment lorsqu’il appela à
voter non au traité constitutionnel qu’il considérait comme mauvais pour la France
et les Français. Ceux qui l’accusent d’avoir fait preuve d’opportunisme ont
oublié qu’il appela à voter non quand les Français étaient 65 % à vouloir voter
oui ! Pour un opportuniste, il y a meilleur calcul !
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