Brejnev embrasse Honecker. (photo Jean-Charles Houel) |
Le 9 novembre 1989, le mur
de Berlin tombait. Et plus d’un pays de l’est de l’Europe se débarrassait ensuite de régimes
totalitaires dits communistes. Beaucoup se souviennent du violoncelliste
Rostropovitch, Russe exilé, interdit dans son propre pays, venu au pied du mur
pour interpréter une sonate de Bach et illustrer l’un des moments historiques
les plus forts des cinq dernières décennies.
N’oublions pas qu’en 1961,
avec l’accord des Soviétiques, le gouvernement de l’Allemagne de l’Est décidait
d’ériger un mur à Berlin entre les zones occupées par les Staliniens et celles dédiées
aux occidentaux lors de la signature des accords de Potsdam. Un mur d’abord symbolique avec des barbelés vite remplacés par
des obstacles bétonnés, des no man’s land, que les candidats à la fuite vers l’ouest
devaient franchir au péril de leur vie.
Ce mur en béton n’était que
l’illustration concrète de la fameuse phrase de Winston Churchill prononcée le
5 mars 1946 quelques mois après la fin du nazisme : « un rideau de fer s’est
battu sur le continent européen » marquant le début de la guerre froide, une
guerre qu’on croyait terminée en 1989 mais qui, avec Poutine, semble reprendre
de la vigueur.
Une Traban devenue graffiti sur le mur de Berlin. |
Le 9 novembre 1989, il a
suffi d’une parole imprudente d’un dirigeant de l’Allemagne de l’est à la télévision
annonçant la fin de l’exigence de certaines démarches administratives pour que
les Berlinois de l’Est se pressent à la frontière entre les deux Berlin et
forcent le passage pour ce qui devait être une délivrance. Si des Allemands de
l’ouest exigent, aujourd’hui, d’élus de Die Linke (1) en Thuringe, qu’ils
reconnaissent admettent que l’Allemagne de l’est était une zone de non droit c’est
bien parce qu’une police secrète, la Stasi, épiait les actes et les
actions de chaque citoyen pour l’empêcher de penser et de se déplacer
librement.
Les vestiges du mur existent
toujours et nombre d’artistes s’en sont emparés pour illustrer ce monde d’antan
tel cette Traban d’un autre âge ou ce baiser fou entre Brejnev et Honecker (nos
photos).
Berlin est devenue une capitale attrayante, une ville d’art et un symbole fort de la puissance des lumières au sein des grands pays démocratiques d’une Europe unie.
(1) Die Linke est un parti politique de la gauche de la gauche. Un accord a été passé entre ce parti, le SPD et les Verts pour gouverner la Thuringe, une région de l'est de l'Allemagne.
Berlin est devenue une capitale attrayante, une ville d’art et un symbole fort de la puissance des lumières au sein des grands pays démocratiques d’une Europe unie.
(1) Die Linke est un parti politique de la gauche de la gauche. Un accord a été passé entre ce parti, le SPD et les Verts pour gouverner la Thuringe, une région de l'est de l'Allemagne.
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