13 août 2014

La fièvre Ebola peut être vaincue par un candidat vaccin…


Il ne fait pas de doute que l’utilisation sur des malades à des fins thérapeutiques d’un « candidat » vaccin contre la fièvre Ebola jamais testé auparavant sur l’homme est une grande première. Face à l’urgence et surtout face au risque d’une épidémie difficilement maîtrisable, les responsables de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) ont donné leur feu vert à un vaccin canadien produit en très petites quantités mais, semble-t-il, très efficace sur des primates infectés par Ebola. Il va de soi que les experts de l’OMS ont imposé un certain nombre de règles pour autoriser l’emploi de ce vaccin. Des règles conformes à l’éthique incluant le respect du malade, la défense de sa dignité et la nécessité de partager les résultats constatés avec la communauté scientifique.
Deux médecins américains qui ont reçu l’injection de ce produit se porteraient mieux depuis ce qui n’est pas le cas d’un missionnaire espagnol sans doute fragilisé par son âge et son état de santé général et décédé ces derniers jours. Mais rien ne dit que le produit canadien résistera aux multiples éventuels effets secondaires puisqu'il n’a pas encore été testé sur l’homme. La directrice générale adjointe de l’OMS assure que différents produits allaient d'ailleurs être testés sur l’homme d’ici à quelques semaines et qu’il aurait donc été criminel de laisser mourir des personnes pour lesquelles plus aucun traitement n’agissait.
La fièvre Ebola dont parla avec tant de tact le sieur Le Pen (il comptait sur cette fièvre pour limiter l’immigration clandestine !) est connue depuis 40 ans. Mais comme les malades sont des pauvres habitant des pays pauvres, les laboratoires occidentaux n’ont pas consacré de budgets importants ni de recherches intensives à la lutte contre le virus.
Les échanges mondiaux, les voyages nombreux entre pays du sud et pays du nord changent évidemment les perspectives. Personne au monde n’est à l’abri. Ni d’une grippe, ni d’une fièvre, ni d’une piqûre de moustique, et encore moins d’une contagion.
C’est bien pourquoi l’OMS insiste avec force sur la nécessité de poursuivre la mise en place de mesures d’hygiène et de protection personnelle afin d’éviter que le virus ne se transmette des morts aux vivants ou des malades aux bien portants. Si La Sierra Léone, La Guinée, le Libéria et dans une moindre mesure le Nigéria sont atteints c’est aussi parce que ces pays souffrent d’un manque de locaux protecteurs isolants et de bonnes pratiques d’hygiène collective.

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