4 août 2014

Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU, demande que cesse « cette folie »…à Gaza


Le poids des mots, le choc des photos. Cette devise de Paris-Match s’impose de plus en plus avec les chaines d’information en continu et le compte rendu permanents des envoyés spéciaux sur les théâtres d’opérations guerrières. A Gaza, chacun souffre avec une population fragilisée, abandonnée, martyrisée. Pour que Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, demande que cesse « cette folie » de la part de l’Etat d’Israël, proteste publiquement après les attaques contre les centres de réfugiés de l’ONU, soit rejoint par les Etats-Unis affirmant que les attaques aériennes indiscriminées sont une « honte », on sent bien que l’opération militaire israélienne est sur le point d’atteindre ses limites.
Prenant prétexte de l’assassinat horrible des trois jeunes adolescents israéliens, Benjamin Netanyahou, le premier ministre faucon de l’état hébreu a lancé une guerre terrible (près de 1700 morts palestiniens dont les deux tiers de civils, des milliers de blessés) sans mesurer précisément le coût humain de l’agression et sa perte de crédibilité internationale.
L’extrême droite israélienne est au pouvoir et cela se voit. Pas de compromis, pas de cessez-le-feu, pas de recherche de paix, pas d’arrêt de la colonisation en Cisjordanie…les services secrets israéliens sont allés jusqu’à écouter les conversations téléphoniques de John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, lors de ses rencontres destinées à ouvrir un nouveau chemin en avril dernier, le tout voué à l’échec. Voilà ce qu’il en coûte quand des états policiers prennent en main le destin des peuples. Les Américains n’ont pas officiellement réagi, et pour cause, dans ce domaine ils ne donnent pas le bon exemple.
François Hollande, aujourd’hui en Belgique, à l’occasion des cérémonies du centenaire de la guerre de 1914, presse l’Europe de prendre des initiatives pour stopper le carnage. Que ce soit en Libye, en Syrie, à Gaza…des hommes, des femmes, des enfants, meurent pour cause de fanatisme ou de nationalisme. Mais que peut l’Europe sans l’ONU ? Que peut l’ONU sous la menace permanente du veto américain ou russe ? L’impuissance des Européens est un drame.

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