J’aime bien rencontrer M.
François-Xavier Priollaud sur le marché de Louviers. Chaque samedi, il y
distribue sa dernière littérature sur un sujet, selon lui, polémique et peu
gratifiant pour la municipalité sortante. Hier, en quelques mots échangés, j’ai
réussi à lui glisser que la semaine n’avait pas dû être très bonne pour l’UMP
eu égard aux affaires Copé (et l’éventuelle surfacturation des prestations de
Bygmalion) Buisson (et les enregistrements au nez et à la barbe de Sarkozy) et
enfin les soupçons pesant sur l’ancien président et son avocat préféré dans l’affaire
des agendas privés et publics pouvant expliquer l’arbitrage Tapie-Lagarde et
les 400 millions d’euros palpés par l’ancien président de l’OM devenu patron de
presse !
M. Priollaud a semblé étonné
mais il est demeuré d’un calme olympien. Ne pas en rajouter, rester discret,
telle est la (bonne) stratégie des UMP donc celle du candidat lovérien. Moins
discret est son nouveau tract
sur « Le mauvais plan de Franck Martin. » Au verso, on lit (voir photo) que le
chauffage au bois, c’est bien pour les bâtiments communaux mais mal pour les
particuliers. Autrement dit, c’est bien de faire passer l’eau chaude dans les
rues de la ville mais ce n’est pas bien de solliciter les riverains qui
pourraient se chauffer à moindres frais. Au-delà de la polémique sur le prix du
raccordement — je ne suis pas un expert du chauffage — je considère que M.
Priollaud fait preuve de mauvaise foi et qu’il cherche des prétextes pour animer sa
campagne électorale quelque peu atone. Franchement, et je prends les Lovériens à témoin, peut-on
raisonnablement investir des sommes importantes dans une chaufferie-bois, des
canalisations passant dans un grand nombre de rues, mettre au point des
conventions pour transporter le bois (régional) et ne pas aller au bout d’une démarche
écologique, efficace et, à terme, moins chère que les autres énergies en
raccordant le maximum d’usagers ? Ce serait lamentable et bien peu
responsable.
Si j’osais, je dirais que M.
Priollaud n’a pas inventé l’eau chaude ni la machine à défriser le persil.
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