Je demande à comprendre.
Comment un responsable de l’exécutif de la CASE (communauté d’agglomération
Seine-Eure) vice-président et président de la commission développement économique
et donc en charge de l’accueil ou de la recherche d’implantation de nouvelles
entreprises peut-il s’abstenir lors du vote du budget de l’exercice à venir ?
C’est pourtant ce qu’a fait Bernard Leroy, maire du Vaudreuil, ancien député Nouveau
Centre, lors de la réunion récente des délégués de la CASE !
Quelles sont les raisons
avancées par Bernard Leroy pour justifier son abstention et celle de son adjoint, M.
Madroux ? La CASE dépense trop et trop mal. Elle engage, selon M. Leroy, des dépenses pour
des équipements pharaoniques et obère l’avenir. Trop pour M. Leroy c’est trop
de services publics. Trop mal, c’est pour M. Leroy la Maison de l’emploi ou le
centre nautique. Sans oublier les dépenses de personnel toujours jugées
excessives par ces « stigmatiseurs
» de la dépense publique et ardents défenseurs du secteur privé. Comme si les
investissements des collectivités territoriales ne procuraient ni travail ni
emplois à des milliers d’entreprises en France. M. Leroy oublie-t-il que 75 %
des investissements publics sont engagés par lesdites collectivités ? Le
BTP ne se porte pas bien dans notre pays, que deviendrait-il sans les projets
et les réalisations des communes, des agglomérations, des métropoles, des régions ?
Le Vaudreuil, la commune
dont il est le maire, a-t-elle été lésée par la CASE ? Si j’en juge par l’état
des routes, les différents aménagements du centre, par exemple, la commune n’a
pas à se plaindre. M. Leroy me rétorquera que la CASE touche, dorénavant, la
taxe professionnelle (ou ce qui en tient lieu) et que les entreprises situées
sur sa commune en apportent une part sensible. Soit. Mais sans l’agglomération
et son développement, les entrepreneurs auraient-ils choisi de s’implanter au
Vaudreuil ? Il est vrai que Neuilly-sur-Seine, Courbevoie, Puteaux…ou le Vaudreuil ne nous
ont pas habitués à partager le fardeau. Ou alors à contre-cœur.
Il reste que sur la totalité
des délégués (représentant 37 communes) trois seulement (deux du Vaudreuil et un de Saint-Etienne-du-Vauvray) ont refusé d’adopter le budget primitif 2014. Une
infime minorité. Mais pourquoi M. Leroy ne démissionne-t-il pas d’un poste à
responsabilité lui qui ne partage pas les choix majoritaires de l’exécutif auquel il appartient ?
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