Le public attentif accueilli au dancing. (photo JCH) |
Pour prêcher la bonne
parole. Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime et numéro 2 du Parti
socialiste, était l’invité de la fédération de l’Eure et de Marc Antoine Jamet,
premier secrétaire fédéral, hier soir, à Val-de-Reuil pour défendre la
politique du gouvernement…le dancing (salle d’accueil) ne proposait ni tango,
ni paso doble mais plutôt une valse de mesures économiques et financières
destinées à rasséréner les militants venus en une petite centaine parmi
lesquels Nicolas Mayer-Rossignol, président du conseil régional.
Le député PS, la voix
quelque peu éraillée et la fièvre montante due à une rhino naissante, a eu du
mal à se faire entendre mais pas à se faire comprendre. S’il admet une certaine
complexité technique de la fiscalité et reconnaît une certaine confusion dans
la manière d’annoncer et de défendre les mesures (banque d’investissement,
pacte de compétitivité, mesures proposées par Louis Gallois) destinées à améliorer
la situation de l’emploi, il insiste sur un héritage lourd du à la politique de
Sarkozy et de 10 ans de gestion de droite. Comparativement à la gestion Jospin,
il est évident que la situation trouvée en mai 2012 s’avérait dramatique à la
fois pour les classes moyennes et modestes mais également pour nombre d’entreprises
certaines d’entre elles ayant depuis mis en œuvre des plans sociaux coûteux
pour les salariés et les rentrées fiscales.
Deux mots sont revenus en
permanence dans la bouche de l’invité : lutte pour l’emploi, redressement économique.
Sur l’inversion de la courbe du chômage, pas d’engagement daté mais une volonté.
Sur le redressement économique, l’impatience n’est pas de mise puisqu’il faut
du temps pour imaginer, agir, récolter les fruits de l’action.
Chaque élu socialiste,
chaque élu de gauche, où qu’il soit, doit être au service de l’intérêt général
donc de la politique insufflée par l’exécutif. A l’évidence, Si Guillaume
Bachelay est convaincant, il reste à atteindre les Français. Dans leur majorité,
même à gauche, ils ne perçoivent pas très bien le sens de l’action du président
et celle des ministres. L’inquiétude grandit dans le pays et les manifestations
entreprises ici et là pourraient très bien déboucher sur un mouvement plus
vaste, pluripolaire, dangereux pour la démocratie. Le responsable socialiste
est conscient de l’urgence et des nécessités d’explication. A Val-de-Reuil, son
travail ne fait que commencer. Avec les municipales au bout du chemin, il est
plus que temps de redoubler de vigilance et de crédibilité. Mais cela ne se
commande pas.
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