Bruno Le Maire, ancien
ministre de l’Agriculture et des Affaires européennes, candidat aux prochaines élections
municipales à Evreux sur la liste de Guy Lefrand (sans c) est un donneur de leçons.
Du haut de sa suffisance, il distribue les bons et les mauvais points et se
voit beau comme un astre au point d’imaginer être candidat à l’élection présidentielle
en 2017…ou plus tard. Il joue les donneurs de leçons appuyé sur des critères de
moralité et de désintérêt pour les biens matériels. Bruno Le Maire, revendiqué
comme anti-cumulard, n’hésite d’ailleurs pas à tacler les vilains élus de métier
alors que lui pratiquerait plutôt le sacerdoce. Loin de l’argent qui pollue
tout selon la formule d’un ancien président.
Mais dans la France de 2013,
rien n’échappe à la vigilance des médias qu’ils soient écrits, télévisés ou présents
sur Internet. L’un d’entre eux, du nom de Médiapart, est devenu le spécialiste
des révélations aussi curieuses qu’inattendues. Ainsi, récemment, Médiapart a
consacré un long article à l’emploi d’assistante parlementaire de Pauline Le
Maire auprès de Bruno Le Maire, son mari, d’abord et Guy Lefrand, devenu député
(ex-suppléant) ensuite. S’il n’est pas illégal d’employer quelqu’un de sa
proche famille — Médiapart a recensé 50 députés dans ce cas — la loi exige que
face à toute rétribution, un travail effectif soit accompli. Guy Lefrand a bien
tenté de justifier les qualités de rédaction de Mme Le Maire et la subtilité qu’elle
a manifestée à préparer des entretiens avec la presse, le problème est qu’il
reste peu de traces de ce travail et que, surtout, Bruno Le Maire n’a jamais évoqué
publiquement l’emploi de son épouse dont on ne sait rien de ses qualités ni de
ses défauts, si elle en a. Etait-il gêné aux entournures ?
Pour un homme à la parole
facile et au ton péremptoire, la mise au jour de cet emploi (comment le
qualifier ?) bizarre va l’obliger à rabaisser son caquet. Même s’il écrit
bien, il va lui être ardu de démontrer que les milliers d’euros, pris
sur les fonds publics pendant plusieurs années, et octroyés à Pauline Le Maire,
correspondent bien à un travail effectif. Faisons cependant confiance à Bruno Le Maire
pour qu’il rende publics les travaux de son épouse et nous les fasse, à notre
tour, apprécier.
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