Le président délégué de la
CASE (quel drôle de titre ?) prend les devants et fait preuve de fébrilité.
Il sait bien que la délibération soumise au vote des délégués, ce soir au siège
de l’agglomération Seine-Eure, ne va pas passer comme une lettre à la poste. Et
pourtant, que d‘efforts besogneux pour convaincre les élus de voter l’avenant
avec Véolia jusqu’en 2017 pour l’assainissement et 2021 pour l’eau. Que d’affirmations
contestables pour empêcher les opposants de développer leurs arguments, que de
secrets autour de documents que tout un chacun devrait pouvoir consulter.
Première contre-vérité de
Franck Martin : « le directeur départemental des finances publiques dans sa décision du 1er mars nous autorise à signer l’avenant. » C’est
faux. Le directeur départemental des finances publiques n’a pas à décider ni à autoriser
ou à interdire quoi que ce soit. Son avis est consultatif. Et son avis a été élaboré après la réception de la
synthèse d’un bureau privé que la CASE nous interdit de consulter. « La
question ne sera pas posée »…on connaît la chanson. On juge sur une preuve non
soumise à l’examen de tous et que seuls quelques élus ont lue et vue. Bizarre
conception de la démocratie participative !
Seconde affirmation :
la rupture des contrats avec Véolia aurait pour conséquence l’augmentation
notable de l’eau. Il n’est pas douteux qu’en cas de rupture, Véolia sortirait l’artillerie.
Les groupes privés n’aiment pas être dessaisis de leurs avantages. Pourtant,
rien ne prouve que les exigences financières de Véolia seraient à satisfaire
rubis sur l’ongle. Certaines demandes seraient légitimes, d’autres le seraient
moins. Si la volonté politique de l’exécutif de la CASE était forte, tout
serait négociable et l’indemnité compensatoire versée à Véolia le serait également.
Il suffit de lire attentivement le tableau des amortissements (que nous avons
demandés en vain pendant des années) pour comprendre que Véolia charge la
barque le plus douloureusement possible pour les finances de la CASE et in fine
pour celles des usagers.
Je ne vais dévoiler maintenant
la stratégie de l’association pour le retour en régie publique des délégations
de services publics eau et assainissement. Je n’ai pas mandat pour le faire ici.
Mais les habitants de la région doivent savoir qu’ils vont pouvoir compter sur
notre volonté et notre efficacité pour contester — même en justice — l’éventuelle
décision d’une majorité d’élus de la CASE. Peut-être se trouvera-t-il un nombre
conséquent de délégués pour exiger plus d’informations contradictoires, plus de
comparaisons entre régie publique et régie privée. Et plus de temps pour y réfléchir ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire