27 juin 2013

La potion que Véolia veut nous faire avaler a un drôle de goût, elle est même imbuvable !


Le président délégué de la CASE (quel drôle de titre ?) prend les devants et fait preuve de fébrilité. Il sait bien que la délibération soumise au vote des délégués, ce soir au siège de l’agglomération Seine-Eure, ne va pas passer comme une lettre à la poste. Et pourtant, que d‘efforts besogneux pour convaincre les élus de voter l’avenant avec Véolia jusqu’en 2017 pour l’assainissement et 2021 pour l’eau. Que d’affirmations contestables pour empêcher les opposants de développer leurs arguments, que de secrets autour de documents que tout un chacun devrait pouvoir consulter. 
Première contre-vérité de Franck Martin : « le directeur départemental des finances publiques dans sa décision du 1er mars nous autorise à signer l’avenant. » C’est faux. Le directeur départemental des finances publiques n’a pas à décider ni à autoriser ou à interdire quoi que ce soit. Son avis est consultatif. Et son avis a été élaboré après la réception de la synthèse d’un bureau privé que la CASE nous interdit de consulter. « La question ne sera pas posée »…on connaît la chanson. On juge sur une preuve non soumise à l’examen de tous et que seuls quelques élus ont lue et vue. Bizarre conception de la démocratie participative !
Seconde affirmation : la rupture des contrats avec Véolia aurait pour conséquence l’augmentation notable de l’eau. Il n’est pas douteux qu’en cas de rupture, Véolia sortirait l’artillerie. Les groupes privés n’aiment pas être dessaisis de leurs avantages. Pourtant, rien ne prouve que les exigences financières de Véolia seraient à satisfaire rubis sur l’ongle. Certaines demandes seraient légitimes, d’autres le seraient moins. Si la volonté politique de l’exécutif de la CASE était forte, tout serait négociable et l’indemnité compensatoire versée à Véolia le serait également. Il suffit de lire attentivement le tableau des amortissements (que nous avons demandés en vain pendant des années) pour comprendre que Véolia charge la barque le plus douloureusement possible pour les finances de la CASE et in fine pour celles des usagers.
Je ne vais dévoiler maintenant la stratégie de l’association pour le retour en régie publique des délégations de services publics eau et assainissement. Je n’ai pas mandat pour le faire ici. Mais les habitants de la région doivent savoir qu’ils vont pouvoir compter sur notre volonté et notre efficacité pour contester — même en justice — l’éventuelle décision d’une majorité d’élus de la CASE. Peut-être se trouvera-t-il un nombre conséquent de délégués pour exiger plus d’informations contradictoires, plus de comparaisons entre régie publique et régie privée. Et plus de temps pour y réfléchir ?

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