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Beppe Grillo. (photo DR) |
Les élections municipales italiennes ont été marquées par le
sensible recul du parti de Beppe Grillo. Là où il avait réalisé des scores
fleuves aux élections législatives, le parti anti-partis voit ses résultats
divisés par deux ! Une suite logique, finalement, compte tenu de la bonne
prestation du parti de Centre gauche lequel n’a refusé ni les responsabilités
ni le travail pour l’avenir.
Le mouvement cinq étoiles ne sera présent dans aucun des
duels de ballotage de second tour. Ceux-ci opposeront la droite et la gauche, comme
au bon vieux temps. A Rome même, La gauche a dix points d’avance sur le maire
sortant, de droite. Des villes sont déjà attribuées à la gauche qui a de bonnes
chances d’en gagner plusieurs, dimanche prochain.
Il y a évidemment des leçons à tirer de ce scrutin. Les chamailleries et
les disputes publiques des élus du mouvement cinq étoiles, la toute puissance
du chef charismatique, le refus du compromis, l’inexpérience parlementaire,
tout cela contribue à affaiblir des novices souvent naïfs même si sincères. Les
électeurs(trices) ont adressé un puissant message de mécontentement lors des
élections principales. Contre l’immobilisme et l’austérité, ils ont choisi (à 25%) une
voie inconnue et démagogique. Cette voie s’est avérée une voie sans issue, sans
débouché politique constructif. Seule une majorité d’idées et d’actes peut
gouverner dans un pays démocratique.
Prenons le Front national. En l’état actuel de la vie
politique française, ce parti ne peut, à lui seul, réunir la majorité absolue
des suffrages. Il lui faut donc aller à la pêche tant à gauche qu’à droite.
Mais là où ils ont eu le pouvoir municipal (Vitrolles, Toulon, Marignane) les élus frontistes ont démontré un
tel laxisme, de telles maladresses, de telles préférences idéologiques, de si belles magouilles (je pense à Mégret)
que les électeurs se sont détournés d’eux au scrutin suivant. Comme les
Italiens le font actuellement.
La politique est un domaine trop sérieux pour le laisser à ceux qui, au
fond d’eux-mêmes, ne croient pas à la démocratie. Ne croient pas au compromis.
Le rôle des partis politiques est de concourir à l’expression des idées mais
aussi de préparer les hommes et les femmes à prendre des responsabilités. C’est
autre chose que de clamer des slogans archi-minoritaires ou de revendiquer des
solutions ultra-loufoques.
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