« Aminata Traoré, ancienne ministre de la culture du
Mali et militante altermondialiste, s'est vue refuser le renouvellement de son
visa de circulation par le consulat de France, alors qu'elle devait se rendre
en France et en Allemagne à l'occasion de plusieurs conférences mi avril.
Nos organisations considèrent que le droit à
l'expression est indispensable au débat démocratique, y compris quand il s'agit
d'un point de vue critique sur la politique menée par le pays concerné par
l'octroi du visa. Doit-on penser qu'il y a un lien entre les positions
publiques d'Aminata Traoré sur l'intervention de la France au Mali et ce refus
de visa ?
Nos organisations, alors même que leurs appréciations
et positions publiques sur l'intervention de la France au Mali et ses
prolongements actuels peuvent être différentes, désapprouvent unanimement
qu'une personne dont les apports dans les débats internationaux et les liens
avec les mouvements de solidarité internationale sont incontestables, soit
ainsi privée de parole en étant privée de visa.
Elles réaffirment leur attachement à la liberté
d'expression, à la nécessité de débats citoyens et transparents sur des
questions aussi graves qu'une intervention militaire de cet ordre et au droit
de circulation des personnes. »
(Communiqué du CRID, centre de recherche et d'information pour le développement, collectif de 53 associations françaises de solidarité internationale)
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