En attendant le vote de la
loi M-Real sur les reprises d’entreprises viables promis par le candidat
Hollande, cela bouge du côté d’Alizay. La société thaïlandaise double A met les
bouchées doubles et aux 65 salariés réembauchés ces dernières semaines pour assurer
la maintenance, recevoir les matières premières et préparer le nouveau départ
de la machine à papier à la fin du mois de mai, vont s’ajouter quelques
dizaines d’embauches nouvelles conformément aux promesses avancées lors de la
signature avec le Département et Arnaud Montebourg, ministre du redressement
productif.
On peut donc dire, grosso
modo, que les accords signés sont tenus. On peut aussi noter que l’entreprise
Double A est l’une des rares réussites à mettre sur le compte de l’Etat et d’une
collectivité locale en matière d’emplois.
Face à la montée inexorable et angoissante du chômage, Arnaud Montebourg a
assuré, récemment, que l’action des représentants de son ministère en région
avait permis de sauver 65 000 emplois. La liste des entreprises sauvées n’a pas
été rendue publique et ne le sera pas dans la mesure où certains industriels
redoutent une publicité « mauvaise » pour leur image. C’est dommage car cette
publicité permettrait de connaître concrètement les engagements de l’état et
les efforts accomplis par la puissance publique.
Chez M-Real, on produit son
courant soi-même. La chaudière à vapeur va donc être remise en marche
permettant de produire une partie de l’énergie nécessaire pour faire tourner la
machine à papier et l’usine. Dans trois ans, une chaudière « biomasse »
assurera l’autonomie énergétique de l’usine avec revente d’une partie excédentaire
de la production. A la préservation des emplois, les industriels asiatiques
ajoutent une exigence écologique ce qui ne devrait pas déplaire aux citoyens et
à tous ceux qui militent pour l’accroissement des méthodes nouvelles.
Quant à la loi M-Real, elle
tarde à être présentée au Parlement. Au-delà des problèmes juridiques déjà évoqués
sur ce blog, on ne sent pas chez le législateur, une envie profonde de passer à
l’acte. François Loncle, notre député, affirme que Guillaume Bachelay, numéro 2
du PS (notre photo) demeure très sensible à l’adoption de cette loi et qu’il va agir de
nouveau pour accélérer son examen. Il appartient au gouvernement (après son refus
de l’amnistie pour actes de délinquance «sociale») d’adresser un signe aux salariés
menacés par un arrêt d’activité pour des causes identiques à
celles qui ont failli venir à bout de l’usine M-Real.
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