27 avril 2013

Chez Double A (ex-M-Real) la machine à papier s'apprête à tourner à nouveau


En attendant le vote de la loi M-Real sur les reprises d’entreprises viables promis par le candidat Hollande, cela bouge du côté d’Alizay. La société thaïlandaise double A met les bouchées doubles et aux 65 salariés réembauchés ces dernières semaines pour assurer la maintenance, recevoir les matières premières et préparer le nouveau départ de la machine à papier à la fin du mois de mai, vont s’ajouter quelques dizaines d’embauches nouvelles conformément aux promesses avancées lors de la signature avec le Département et Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif.
On peut donc dire, grosso modo, que les accords signés sont tenus. On peut aussi noter que l’entreprise Double A est l’une des rares réussites à mettre sur le compte de l’Etat et d’une collectivité locale en  matière d’emplois. Face à la montée inexorable et angoissante du chômage, Arnaud Montebourg a assuré, récemment, que l’action des représentants de son ministère en région avait permis de sauver 65 000 emplois. La liste des entreprises sauvées n’a pas été rendue publique et ne le sera pas dans la mesure où certains industriels redoutent une publicité « mauvaise » pour leur image. C’est dommage car cette publicité permettrait de connaître concrètement les engagements de l’état et les efforts accomplis par la puissance publique.
Chez M-Real, on produit son courant soi-même. La chaudière à vapeur va donc être remise en marche permettant de produire une partie de l’énergie nécessaire pour faire tourner la machine à papier et l’usine. Dans trois ans, une chaudière « biomasse » assurera l’autonomie énergétique de l’usine avec revente d’une partie excédentaire de la production. A la préservation des emplois, les industriels asiatiques ajoutent une exigence écologique ce qui ne devrait pas déplaire aux citoyens et à tous ceux qui militent pour l’accroissement des méthodes nouvelles.
Quant à la loi M-Real, elle tarde à être présentée au Parlement. Au-delà des problèmes juridiques déjà évoqués sur ce blog, on ne sent pas chez le législateur, une envie profonde de passer à l’acte. François Loncle, notre député, affirme que Guillaume Bachelay, numéro 2 du PS (notre photo) demeure très sensible à l’adoption de cette loi et qu’il va agir de nouveau pour accélérer son examen. Il appartient au gouvernement (après son refus de l’amnistie pour actes de délinquance «sociale») d’adresser un signe aux salariés menacés par un arrêt d’activité pour des causes identiques à celles qui ont failli venir à bout de l’usine M-Real.

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