22 avril 2013

« Un philosophe français enlisé dans les sables maliens » par François Loncle


 « Certains philosophes français croient avoir la science infuse et détenir la vérité absolue. Ainsi, Michel Onfray nous explique, dans Le Monde, que la France s’est fourvoyée au Mali, car François Hollande « ne comprend rien aux guerres idéologiques du XXIe siècle ». Par contre, Michel Onfray est, lui, omniscient. Il sait tout, mais vraiment tout, sur la stratégie militaire, les guerres asymétriques, la géographie sahélo-saharienne, l’arme nucléaire, la géopolitique africaine, la tactique vietnamienne - et j’en passe. Prétendant étayer sa démonstration négativiste, il ne peut s’empêcher de se cacher derrière Clausewitz et Sun Tzu, comme s’il fallait être Prussien ou Chinois pour « penser la guerre ». Ce faisant, Michel Onfray ne s’embarrasse ni d’inexactitudes ni d’anachronismes. Pour sa gouverne qu’il sache que Clausewitz n’a jamais utilisé le terme de guerre totale et qu’il n’est pas non plus le théoricien de la « petite guerre » dont le mérite revient au Français Thomas-Auguste Le Roy de Grandmaison.
En fait, Michel Onfray se complaît dans un pessimisme systématique, incapable de reconnaître les succès remportés par son pays. Il s’imagine en Cassandre, alors qu’il n’est qu’un oiseau de mauvais augure. Sa pseudo-analyse vire à l’infamie quand il suggère que l’intervention française au Mali ne serait qu’une opération publicitaire. C’est indigne, odieux, misérable. »
François Loncle
Député de l’Eure

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