Jean-Louis Destans à Louviers (photo JCH) |
Le conseil
constitutionnel a validé l'élection du député socialiste Philippe Kemel dans la
circonscription d'Hénin-Beaumont. Le recours de Marine Le Pen a été rejeté ce
qui était attendu dans la mesure où le nombre de suffrages litigieux était loin
d'atteindre la différence de voix entre le candidat PS et la présidente du
Front national. Tout de même une incertitude régnait dans tous les camps,
qu'il s'agisse de la Gauche ou de la Droite sous toutes ses formes.
S'il avait
fallu revoter, le danger FN était bien réel. L'UMP et le RUMP sont en toute
petite forme, le PS connaît un trou d'air dû à l'action gouvernementale (on ne
peut attendre de résultats probants en six mois) donc Marine Le Pen, candidate,
aurait été un vrai danger. On ignore si Jean-Luc Mélenchon aurait remis le
couvert lui qui dût essuyer un échec dès le premier tour des législatives de
juin dernier.
Le Conseil
constitutionnel a par ailleurs rejeté les recours de plaignants dans six autres
circonscriptions, soit parce que l'écart final modifié confirmait le vainqueur,
soit parce que les arguments n'étaient pas démontrés ou s'avéraient trop
faibles. En ce qui concerne, notre département, n'oublions pas que le cas de
Jean-Louis Destans demeure en suspens. Jean-Pierre Nicolas, député UMP sortant
et sorti, a produit des tonnes de documents attestant de la « véracité » de sa
plainte tandis que Jean-Louis Destans a fait la tournée des popotes pour
enquêter sur place et vérifier tout ce qui était vérifiable.
L'écart entre les deux candidats — 34 voix — sera étudié à la loupe par les
sages du Conseil constitutionnel. Le fait que le président de l’institution, Jean-Louis
Debré, ait été également l’ancien député de cette circonscription et surtout le
patron de Jean-Pierre Nicolas le conduira peut-être à ne pas participer à la
décision finale. Le Conseil a encore une trentaine de plaintes à examiner, le
suspense ne devrait plus durer trop longtemps.
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