Jérôme Cahuzac |
Je
ne connais pas tout le contenu du dossier Cahuzac du nom du ministre du budget
accusé par le site Médiapart d'avoir eu un compte en Suisse au sein de la
banque UBS. M. Cahuzac dément avoir encore ou avoir jamais eu un compte
bancaire à l'étranger. Le gouvernement et nombre de députés socialistes lui
témoignent leur soutien ce qui peut se comprendre quand le vent fort souffle de
face. J'apprends, aujourd'hui, que l'inspecteur du fisc, un certain M. Garnier,
à l'origine de l'enquête de Médiapart affirme ne pas être certain à 100 % de
l'existence de ce compte en Suisse. Il a même reconnu avoir commis une erreur
en assurant que M. Cahuzac était propriétaire d'une villa à Marrakech et à la
Baule ce qui est déjà énorme. M. Jérôme Cahuzac est propriétaire d'un appartement avenue de Breteuil à Paris,
d'une valeur certaine et le ministre du budget a détaillé les sommes et leur
provenance lui permettant d'acquérir ce bien.
En
attendant les résultats de la plainte en diffamation déposée par les conseils
de M. Cahuzac auprès de Christiane Taubira, ministre de la Justice, qui l'a
transmise au parquet (c'est la loi) je souhaite seulement attirer l'attention
des lecteurs de ce blog sur un point. Le parti socialiste a-t-il eu raison de
publier un communiqué de solidarité avec M. Cahuzac en s'en prenant vertement
aux journalistes de Médiapart et notamment en les accusant de vouloir favoriser
la fraude fiscale…
Je
le dis tout net, je ne suis pas d'accord avec le texte d’Harlem Désir. On peut, ou non, apprécier Edwy
Plenel, le directeur de Médiapart. On peut, ou non, accorder du crédit aux
enquêtes que conduisent les professionnels de cette rédaction. Mais on ne peut
pas les accuser de ne pas être indépendants. Et donc libres. Je suis un abonné
du site Médiapart et membre du Parti socialiste. J’ai apprécié l’obstination
mise à mettre au jour les affaires Takiedine, Bettencourt, Woerth, Sarkozy. Ce
n’est pas parce que Médiapart met en cause un (bon) ministre socialiste que les
journalistes du site Internet deviennent des adversaires ou des vilains . Je
crois, plutôt, que ces journalistes font leur travail de journalistes. S’ils
ont raison dans leurs affirmations, M. Cahuzac fera profil bas, s’ils ont tort,
la justice les condamnera puisqu’il existe une loi sur la presse que tous les
professionnels doivent connaître.
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