Franck Martin, Laurent Fabius, Patrice Yung, Frédéric Sanchez (nouveau président de la CREA). (photo JCH) |
Commençons par la conclusion de Patrice Yung. Il faudrait effectivement expliquer aux gens ce qu'est une communauté d'agglomération. Mais si les gens (les habitants de la CASE ?) ne connaissent ni le rôle ni les compétences de l'agglomération Seine-Eure, à qui la faute ? Pas exclusivement aux élus de la CASE. Mais comme ils sont en première ligne, il leur appartient d'être au premier chef les porte-parole d'un instrument surtout connu par les populations pour y être le théâtre de concurrences et de contradictions entre les maires de Louviers et de Val-de-Reuil. Vaste caricature puisque l'opposition des deux hommes n'est pas qu'une opposition personnelle mais bien une lecture différente de l'avenir du bassin de vie. Et pourtant ! La CASE n'a pas que des défauts, loin de là. Elle s'est même permis de contracter un pacte avec la CREA de Rouen et Franck Martin a accepté de reconnaître en Laurent Fabius un interlocuteur…intelligent, compétent, visionnaire (2). C'est dire s'il reste beaucoup à faire pour mieux faire connaître l'agglomération et son importance pour notre avenir commun.
Revenons aux propos de M. Yung : qu'a-t-il voulu dire précisément en assurant que le pôle métropolitain était utile, seulement utile ? Pourquoi ce propos restrictif, étriqué…comme s'il était nécessaire de vanter un outil pour son utilité avec l'intention de ne pas s'en servir. « Il s'agit simplement d'un pôle de projet » ajoute M. Yung…simplement, quelle modestie. Qui dit projet dit action sinon, à quoi bon ? Je sais bien que Patrice Yung est célèbre pour ses mots d'humour et son esprit tourné vers le calembour. Tout de même, on ne peut pas supposer que ses propos aient été tenus pour faire sourire, d'autant plus que ses interlocuteurs (M. Braouzec par exemple) ne sont pas nés de la dernière pluie et ne s'aventurent pas souvent sur le terrain de la fantaisie. Je me demande si, au fond, M. Yung n'était pas porteur d'un message de son président. Un message subliminal qui signifierait « le pôle métropolitain c'est bel et bon » mais plus en terme d'affichage qu'en terme de volonté. Il reste à l'exécutif de la CASE à nous démontrer le contraire.
(1) On aurait pu s'attendre à ce que Franck Martin soit le représentant de la CASE. Le cumul des mandats l'aura sans doute empêché de se rendre à Paris…
(2) Ces adjectifs sont de ma plume.
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