« L’attribution, au
ministère de l’Intérieur, de l’essentiel des pouvoirs en matière d’immigration,
d’asile et de naturalisation s’inscrit dans la droite ligne de la politique
antérieure. La LDH déplore
profondément que le gouvernement aborde lui aussi la question de l’immigration
sous un angle purement policier, y compris lorsqu’il confie
« l’intégration » des étrangers au ministère de
l’Intérieur.
Alors que les
naturalisations étaient, avant la présidence de M. Sarkozy, de la compétence du
ministère de la Justice, celles-ci restent aussi sous la tutelle du ministère de
l’Intérieur, à l’inverse de ce que toutes les associations et tous les
spécialistes souhaitaient. On verra donc se
perpétuer l’arbitraire qu’entraîne l’éclatement des dossiers de naturalisation
par préfectures ainsi que des motivations qui relèvent parfois d’une xénophobie
avérée.
La gestion de
l’asile par le même ministère atteste que c’est la même logique policière qui
sera en œuvre, alors qu’aujourd’hui tout le monde s’accorde à dénoncer les
conditions d’accueil des demandeurs d’asile, et les conditions dans lesquelles
leur statut est déterminé.
La LDH constate
qu’en reproduisant les schémas antérieurs, le gouvernement semble ainsi
s’interdire de les remettre en cause, au risque de reproduire les mêmes
errements. Ce n’est pas de cette manière que l’on apaisera les tensions
artificiellement créées sur ce sujet, et que l’on construira une autre
politique, plus efficace, mais aussi plus respectueuse des droits de
chacun. »
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)
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