Tolérance zéro. Ce gouvernement n'a pas de mots assez durs à l'encontre des jeunes délinquants et à l'égard des mineurs récidivistes. Le maître-mot de Sarkozy et de Guéant, c'est la sanction dès la première incartade. La mésaventure que vient de vivre le président de la République — à l'Elysée s'il vous plaît — devrait le conduire à plus de modestie dans sa façon d'administrer des leçons aux parents incapables de bien élever leurs enfants.
Une indiscrétion a permis de savoir, aujourd'hui, que Louis Sarkozy, le dernier fils du candidat président, encore locataire de l'Elysée pour quelques semaines, trouvait le temps long et ne savait pas comment le tromper. Quoi de plus drôle que de jeter des billes et une tomate sur une gardienne de la paix en faction dans la rue du Faubourg Saint-Honoré ? Même si le président a présenté ses excuses à la policière victime des jeux d'adresse du jeune Sarkozy, il n'en demeure pas moins que son geste a suscité la surprise voire l'étonnement.
Évidemment, la policière à qui on a proposé une mutation dans un autre poste, ne portera pas plainte contre le fils du président. Évidemment, aucune sanction publique n'interviendra pour punir le sacripant. Les parents savent qu'ils ne peuvent pas tout pour empêcher certains comportements de leurs enfants. Cet acte de délinquance juvénile est heureusement peu de chose comparé à de vraie agressions violentes. Tout de même, la leçon devrait permettre au justicier Nicolas Sarkozy de mieux comprendre que les parents ne peuvent pas tout et qu'ils peuvent être victimes — quel que soit leur statut social — des actes irresponsables de leurs enfants.
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