Interruption volontaire de grossesse «de confort». Voilà
comment Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, ponte du Front national,
qualifie les interruptions volontaires de grossesse utilisées, selon lui, comme
moyen de contraception. C’est la raison pour laquelle Marine Le Pen (une femme
pourtant !) propose de ne pas rembourser l’IVG s’il est reconnu (par qui ?)
que cette IVG serait «de confort».
Pour qui a participé à des entretiens avec des femmes
désirant avorter, à des interruptions volontaires de grossesse, jamais cette
expression n’a trouvé le commencement d’un début de justification. Pascale
Clarke, sur France Inter, a eu raison de dire à Aliot que son propos était «
dégueulasse ». Il l’est en effet.
Toute femme, toute jeune fille désirant interrompre sa
grossesse entre dans ce parcours avec une angoisse psychologique et une inquiétude
physiologique tout à fait réelles. La loi évoque même une situation de détresse
pouvant aboutir à un choix beaucoup difficile que ne semble l’indiquer Louis
Aliot, visiblement peu au fait des choses de la vie. Je n’entre pas,
évidemment, dans la discussion maintes fois suscitée par les religieux de
toutes confessions. Je retiens simplement la phrase du professeur Frydman :
« un fœtus ne devient enfant que dans le
désir de ses parents. »
Jean-Luc Mélenchon, à Rouen, a consacré une grande partie de
son temps à clouer au pilori les thèses du Front national. Bien sûr, le
candidat du Front de gauche vise un électorat pouvant être sensible à la
protestation. Mais M. Mélenchon donne du sens au combat qu’il mène, il
argumente, parvient même « à faire baisser les yeux à Marine Le Pen et à toute
sa famille. » Ce n’est pas rien. Car depuis 30 ans, à gauche, il est le seul
(Tapie ne compte pas) à y être parvenu. Rien que pour cela, je suis heureux qu’il
ait atteint les 10 % d’intentions de vote dans les sondages les plus récents.
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