Il ne faut pas les lâcher comme dirait Sarkozy des socialistes et de Hollande. Alors, appliquant à la lettre ce précepte sarkozien, j'ai décidé de ne pas lâcher les braves fortunes françaises parties s'exiler sous d'autres cieux afin de ne pas verser leur dû au fisc national. Et la droite ose même en faire un argument électoral sur le thème : avec la gauche menaçante, les riches émigrent…comme au temps de la grande Révolution. Le patriotisme des riches a ses limites, celles des cantons de Vaud et de Genève, la Suisse étant le paradis fiscal que l'on sait.
Alors, qu'apprend-on ? Que sur les 300 plus grandes fortunes Suisses, 44 sont françaises et comprennent milliardaires (en euros) et millionnaires en euros également. Parmi ces riches exilés de l'autre côté de la frontière, on trouve les Hersant et les Wertheimer, les Fournier et les Jean-Louis David. Les fortunes des grandes surfaces (le fondateur suédois d'Ikea par exemple) ont trouvé refuge sur les bords du lac Léman où, semble-t-il, ils vivent chichement…tu parles Charles !
La Suisse est dans l'Europe géographique mais pas dans l'Union européenne. Les Suisses préfèrent interdire la construction des minarets plutôt que d'intégrer une union qui leur imposerait des règles et surtout risquerait de mettre à mal leur secret bancaire. Encore que le Luxembourg fasse partie de l'Union sans dommages réels pour les grandes fortunes mosellanes.
Ce que je veux prouver ? C'est simple. Les joueurs de foot, les joueurs de tennis, les industriels, les capitalistes français préfèrent ne pas payer d'impôts en Suisse plutôt que de contribuer à la solidarité nationale. Ils préfèrent faire leurs affaires en France et dépenser leurs bénéfices en terres, immobiliers, placements rentables ailleurs que dans notre pays. Woerth et Sarkozy ne parviendront jamais à nous convaincre que Johnny Hallyday ou Jo-Wilfried Tsonga sont des Français comme les autres, c'est-à-dire comme n'importe lequel des habitants, des travailleurs, des fonctionnaires de l'hexagone.
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