L’annonce
des dernières statistiques du chômage, avec 29.000 chômeurs supplémentaires en
novembre, signe définitivement la fin de l’illusion savamment entretenue par
Nicolas Sarkozy et sa clique depuis 2007 et son élection. Que reste t-il du président
du pouvoir d’achat, du président qui irait chercher la croissance avec les
dents, du président qui baisserait les impôts, du « travailler plus pour
gagner plus », etc ? La liste des promesses en carton pâte
demanderait plusieurs pages.
Xavier
Bertrand, le ministre du Travail, qu’il faudrait rebaptiser ministre du Chômage,
déclarait il y a quelques jours qu’il fallait à nouveau se pencher sur la piste
du chômage partiel pour tenter de sauver l’emploi. En gros, les entreprises
seraient encouragées à avoir recours au chômage partiel plutôt qu’aux
licenciements en échange d’aides de l’État. On voit tout de suite d’où vient l’inspiration
de cette mesure et les dangers qu’elle comporte. On se demande aussi où l’État
dont les caisses sont – paraît-il – vides, trouverait l’argent pour financer un
tel projet.
Mais
l’essentiel n’est pas là. Cette idée n’est pas fondamentalement nouvelle en ce
sens qu’elle fait le constat de la pénurie d’emploi qu’elle se propose de
partager. Les 35 heures contre lesquelles la Droite manifeste depuis le début
une haine viscérale, relevaient au départ de ce même constat. Mais là où ce
pouvoir laisse éclater sa schizophrénie, c’est quand dans le même temps, il
continue de subventionner les heures supplémentaires qu’il exonère de charges,
ce qui représente pour l’État un manque à gagner annuel de plusieurs milliards
d’euros. Et qu’il s’entête à maintenir cette mesure voulue par le président de
la République.
La
Droite française d’il y a vingt cinq ans, qu’on disait être la plus bête du
monde n’a rien perdu de sa superbe. Bien au contraire, elle en rajoute.
Reynald
Harlaut
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