Jean-Luc Récher, conseiller général du canton de Gaillon-ville (regroupant les villes de Gaillon et Aubevoye) vit un difficile moment de sa vie d'élu. Maire d'Aubevoye et conseiller général depuis de nombreuses années, il a eu le temps de faire apprécier son action et de conserver la confiance des électeurs lors du dernier renouvellement de l'assemblée départementale. Avec plus de 65 % des suffrages, il a nettement défait un candidat du Front national au second tour. Ses mérites ont été reconnus par Jean-Louis Destans, président du conseil général et ses pairs puisqu'il continue d'y occuper un poste à responsabilité.
Mais la loi sur les comptes de campagne risque de lui coûter cher. La Commission nationale des comptes de campagne vient de retoquer le compte de Jean-Luc Récher au prétexte que ce dernier a dépassé le plafond autorisé (en paiement d'une facture d'imprimerie) sur son chéquier personnel. En effet, tout candidat aux élections cantonales et aux élections en général pour des villes et cantons d'une certaine importance doit faire appel à un mandataire financier et ouvrir un compte spécifique sur lequel se font toutes les opérations comptables. La Commission des comptes de campagne n'autorise qu'un faible pourcentage de dépenses sur chéquier personnel et encore faut-il justifier ces dépenses. La facture de 2500 euros engagée par Jean-Luc Récher lui vaut sa traduction devant le tribunal administratif et le risque de voir son élection invalidée assortie d'une éventuelle inéligibilité.
Alors qu'il n'a commis aucune faute grave ou aucune malversation, le candidat Récher encourt une peine lourde sans doute pour simple négligence. La leçon de cette triste aventure (si par malheur Jean-Luc Récher devait encourir les foudres du tribunal administratif) c'est que nul n'est à l'abri d'un écart. Le choix du mandataire financier et son rôle ne doivent en aucun cas être sous-estimés.
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