Le rapport sur "les comptes et la gestion des services de l'Elysée - exercice 2010 et bilan 2008-2010" détaille "le remplacement de deux fours permettant de réchauffer, selon la norme dans les transports aériens, mais aussi de griller les aliments" (75.000 euros HT), "la mise en place d'une motorisation des rideaux d'occultation des hublots" (plus de 310.000 euros) et la "désactivation d'une porte de l'appareil" (près d'1,2 M). Sans compter les frais d'études pour toutes ces installations (près de 700.000 euros), le tout pour un total de 2,2 M d'euros HT.
"Si la motorisation des rideaux d’occultation se justifie par des exigences de sécurité, pour le reste, la cour constate que la commande a été maintenue en l’état par l’état-major particulier malgré le montant des devis", souligne le premier président de la Cour des comptes Didier Migaud.
Autrement dit, l'avion présidentiel nous coûte la peau des fesses et quand on sait que notre président a utilisé trois avions pour se rendre à Bruxelles (à 250 km de Paris !) récemment, on mesure à quel point l'absence de souci d'économies anime la cellule communication de l'Elysée. Des fours à 75 000 euros la pièce, voilà qui ne manque pas d'intriguer. Il existe peu d'avions, dans le monde, équipés de quoi rôtir un poulet ou préparer un mets gastronomique nécessitant ce type de matériel au coût exorbitant. La Cour des comptes a raison de mettre le doigt sur ces privilèges déraisonnables sans motif valable si ce n'est la folie des grandeurs d'un petit président.
Et c'est le même homme qui vante la règle d'or du retour à l'équilibre budgétaire. Le diable se niche dans les détails, a-t-on coutume d'affirmer. Le président devrait se souvenir de cet adage : il n'y a pas de petites économies.
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