24 juillet 2011

Quelques réflexions au débotté

Aujourd'hui Le Parisien Libéré titre : « le monstre » pour évoquer la personnalité du Norvégien de 32 ans auteur, selon ses aveux, des deux attentats terroristes d'Oslo. D'un côté, des tonnes d'explosifs qui détruisent des centaines de mètres carrés de bureaux d'un grand quotidien et des bâtiments du gouvernement avec des morts et des blessés, de l'autre une tuerie organisée et systématique de jeunes travaillistes réunis sur une île pour une rencontre politique et festive.
On apprend aujourd'hui que l'auteur est un homme de l'extrême droite, Chrétien intégriste, anti-musulman, anti-démocrate, un fanatique comme on en trouve sous toutes les latitudes, dans tous les pays et au sein de toutes les religions. Loin de moi l'idée d'associer de près ou de loin l'acte insensé de cet homme qui préméditait son geste depuis plusieurs années et les discours excessifs de la droite nationale contre l'Islam, le voile, l'identité nationale, les immigrés et le reste. On ne m'ôtera pas de l'idée que ce cinglé qu'Albert Brie qualifie de « « héros qui, pour le triomphe de ses préjugés, est prêt à faire le sacrifice de votre vie » (wikipédia) se nourrit de tous ces anathèmes, ces discours d'exclusion, de discrimination.

Que serions-nous sans le Canard enchaîné ? Chaque semaine, il nous surprend, nous épate, mais surtout, nous informe. Récemment, le maire de Louviers le citait pour mettre en cause Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, épinglé pour sa participation à l'accroissement des richesses du groupe LVMH. MAJ pourrait lui renvoyer l'ascenseur puisque cette semaine — et toujours dans l'affaire de l'écrêtement des indemnités d'élu — le Canard cite le maire de Louviers et sa compagne qui se partagent le surplus du cumul des euros gagnés. Le Canard écrit avec humour et bonne humeur : « c'est ce qu'on appelle la séparation de biens ! »

Sylvia Mackert, dans un de ses commentaires, me reproche de mettre en cause l'avocat de Tristane Banon alors que ce qui importe est la vérité des faits. Je suis d'accord avec elle. Si Tristane Banon dit la vérité et si elle a été victime d'une tentative de viol de la part de DSK, il est bien évident que personne ne peut lui reprocher d'avoir mis le temps qu'elle a mis pour porter plainte. La prescription de 10 ans n'existe-t-elle pas à cette fin ?
Mme Mackert doit tout de même convenir qu'il n'est pas innocent de porter plainte un an avant la présidentielle de 2012 (les faits remontent à 2003) et qu'il faut être bien naïf pour ne pas imaginer un seul instant l'élaboration d'une stratégie de la part du conseil de Mme Banon. L'avocat, c'est vrai, est là pour défendre une cliente et pour gagner une cause ou de l'argent sous forme de dommages et intérêts. Il y va aussi de l'image et de la reconstruction de la victime. Sans l'affaire du Sofitel, Tristane Banon aurait-elle porté plainte ?

Les journalistes qui suivent le tour de France affirment que l'édition 2011 de la grande boucle a été « propre ». Propre voulant dire sans dopage systématique du côté des leaders. Je n'irais pas si vite en besogne. S'il est vrai que la souffrance des cyclistes a été bien visible cette année, s'il est vrai aussi qu'ils ont grimpé moins vite que d'habitude, il me semble que la sagesse commande de rester prudent avant de conclure quoi que ce soit. Contador ne doit-il pas comparaître devant le Tribunal administratif du sport pour une prise de produit interdit ?

Bernard Amsalem ne décolère pas. La bagarre qui a opposé deux coureurs français du 1500 mètres à Monaco, donne une image déplorable (heureusement partielle) de l'équipe de France. Il a pris immédiatement la décision de suspendre les deux athlètes qui se sont excusés mais ils devront s'expliquer devant la commission compétente. Le président de la Fédération française d'athlétisme, en Estonie au moment des faits, nous a confié que le conflit opposant les deux hommes est ancien et date des jeux olympiques derniers lorsque Mahiedine Mekissi a été médaillé d'or et que Mehdi Baala n'a décroché qu'un accessit hors podium avant de se voir attribuer la médaille de bronze suite à la disqualification d'un coureur pour dopage. Les échanges de coups (de boule et de poings) entre les deux hommes vont-ils solder définitivement la querelle ?

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