1 juin 2011

Le Marité refait surface dans la presse locale

Les journaux locaux viennent de consacrer plusieurs articles au Marité, le beau bateau dont Franck Martin est tombé amoureux. On lit sur le site du Marité les phrases suivantes quelque peu datées, je vous l'accorde : « Après l’annonce du Conseil général de l’Eure, de la ville de Rouen et de la ville de Fécamp de se retirer du Groupement d’intérêt public propriétaire du navire, la présidence du GIP est désormais assurée par Franck Martin, président du Conseil d’Agglomération Seine-Eure et ardent défenseur du projet. Le premier objectif est de trouver les fonds nécessaires à la mise en flottaison de la coque. Les centaines de témoignages d’encouragement laissés par les visiteurs sur le livre d’or confortent les collectivités dans leur volonté de sauver ce patrimoine unique. »

Si je lis bien, le conseil général de l'Eure, les villes de Rouen et de Fécamp dont les exécutifs ne sont pas présidés par des imbéciles ont décidé de stopper la machine infernale consistant à refaire de la cale au sommet des mats un bateau dont tout indique qu'il est très fatigué. Franck Martin, grand marin à la voile devant l'éternel, éditeur malouin de livres consacrés à la mer (dont celui relatant l'aventure historique du trois mâts), maire de Louviers sur-Eure et président de l'agglomération Seine-Eure nage autour du Marité comme un poisson dans l'eau. Mais la Manche n'est pas seulement une partie de l'Atlantique. Elle est aussi au bout du bras quand il faut quémander les subventions, les aides, les dons et les legs pour éviter au Marité une « infortune de mer » si vous me permettez l'expression. Il ne s'agit plus de sauver le soldat Cléret mais une ruine coûteuse que tous les bons prétextes évidemment sociaux ne permettront jamais de justifier. Les millions d'euros d'argent public ou privé sont des millions d'euros mal placés quand ils le sont dans une entreprise qui n'a rien à voir avec notre région immédiate.
Si des ports français — Cherbourg par exemple — le ministère de la mer, des marins fortunés ou mécènes ou le conseil régional de Basse-Normandie veulent sauver le Marité, grand bien leur fasse. Qu'avons nous à voir à Louviers avec ce trois mâts, «patrimoine unique» ainsi qu'il est écrit plus haut ? Quels sont les liens de Louviers et de l'agglo Seine-Eure avec la marine à voile ? Quel élu osera dénoncer cet usage injustifié des fonds publics locaux ? Qui ? Quand ?

Le maire de Louviers s'est fait une spécialité de faire du neuf avec du vieux. Du Marité d'origine, il ne restera pas grand-chose sauf le nom. Si la Villa Calderon est un songe, le Marité un rêve, les obsessions du maire lovérien deviennent cauchemardesques. A quand la prochaine ?

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