27 juin 2011

Le chef des anciens de l'OAS distingué de la légion d'honneur par le Président de la République

Paris, le 26 juin 2011.
Par décret du Président de la République en date du 5 mai 2011, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense et des anciens combattants, a été nommé au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d'honneur, au titre de la guerre d'Algérie, Collin (Jean, François) né le 26 juin 1939, sous-lieutenant.
Celui dont M. Nicolas Sarkozy a ainsi récompensé les mérites éminents acquis au service de la nation n’est autre qu’un ex-déserteur de l’armée française, président de l’Adimad, groupement d’anciens criminels de l’OAS statutairement associés à raison de leur passé pénal et de leurs antécédents pénitentiaires.
Jean-François Collin s’exprimait en ces termes, le 7 juin 2006, devant un cénotaphe érigé à Perpignan, sur le domaine public, pour rendre gloire à l’organisation terroriste et à deux de ses membres condamnés à mort et exécutés le 7 juin 1962.
« Je suis très ému de me trouver aujourd’hui […] devant cette stèle, ô combien représentative de l’assassinat de 116 de nos camarades, les meilleurs d’entre nous. Assassinés par le traître en chef, les barbouzes gouvernementales, les forces militaires gaullistes alliées des terroristes FLN, les polices parallèles ou gaullâtres, la justice d’exception couchée devant le maître, recevant pour prix de sa soumission des hochets où l’honneur avait couleur de sang et sans oublier la solde des Judas […]. C’est en leur nom, en notre nom à tous aussi, Claude et Bobby, que je m’adresse à vous, qui êtes devenus le symbole même de notre combat si juste et si désespéré. Je me souviens de ce 7 juin 1962. Nous croupissions alors dans ces ignobles cachots de la Santé où De Gaulle Charles nous avait claquemurés. Nous occupions la place encore chaude de ceux qu’il venait d’amnistier : les abominables tueurs FLN dans les bras desquels le degaulleiter s’était abandonné, servi par ses polices, parallèles ou pas, afin de livrer des millions de Français de toutes confessions, et quinze départements du territoire national, à une bande de sicaires sans aucune autre légitimité que le sang français qu’ils avaient répandu, à profusion, de concert, et main dans la main. ».
Pour en savoir plus, notamment sur les relations du récipiendaire avec le chef de l’État, cf. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4523
Jean-François Gavoury
ANPROMEVO (association des victimes de l'OAS)



NDLR : Dans une ville qui a donné le nom de Maxime Marchand à l'un de ses équipements sportifs (Maxime Marchand a été assassiné par l'OAS) on appréciera à sa juste valeur le geste du Président de la République qui ne répugne pas, en année électorale, à aller pêcher les voix dans tous les marigots.

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