Le SCOT intègre Seine-Bord et Seine-Eure (photo JCH) |
Tout semble fait pour que la communauté Seine-Bord soit « absorbée » par la Communauté d'agglomération Seine-Eure : logique territoriale, logique économique et de développement, chevauchement d'intérêts, la Chambre régionale s'étonne que ces deux communautés cohabitent au lieu de vivre sous le même toit. Il faut rendre à César ce qui est à César et rappeler que Franck Martin, président de la CASE est, depuis toujours, favorable à un unique territoire, allant de Hondouville à Alizay, d'Amfreville-sous-les-Monts à Montaure.
Concrètement, la Chambre régionale des comptes a identifié des logiques de « guichet » contraires à l'esprit même de la communauté (voirie) et des complémentarités dans la politique de l'habitat (SCOT commun). Alors, pourquoi la préfète, hormis le cas de la commune de Portejoie qui sera incluse dans Seine-Eure, ne prend-elle pas la décision (que la loi lui permet de prendre) de réunir les deux communautés ? Il faut y voir les pesanteurs historiques et les points de vue politiques. Seine-Bord est plus à droite qu'à gauche et veut ménager ses avantages financiers tirés de la présence de la zone industrielle d'Alizay. Seine-Eure est bien doté financièrement et dégage des excédents lui offrant la capacité d'investir sur un territoire en plein développement. Il suffirait que les élus, majoritairement, appuient là où ça fait mal pour dépasser les égoïsmes.
Ainsi, j'avais cru comprendre que les préfets se situaient au-dessus des intérêts particuliers et au service de l'intérêt général. C'est d'ailleurs ce que vient de répondre le secrétaire général de l'association des préfets à Marine Le Pen qui a écrit à chaque représentant de l'Etat dans les départements pour les rassurer en cas d'arrivée du FN au pouvoir : « Les préfets sont au service de l'Etat, ils sont apolitiques et n'ont pas à prendre partie pour telle ou telle offre partisane. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire