Nicolas Sarkozy, François Fillon, et l'ensemble de la droite ont imposé au pays une contre-réforme des retraites, se félicitant même d’avoir « sauver » notre système de retraite par répartition. Maintenant, de la même façon ils vont vouloir détruire, pardon, « sauver » la sécurité sociale. Cette nouvelle réforme, imposée par les mêmes, sera donc destinée à servir les intérêts financiers des compagnies d’assurances privées et leurs actionnaires. La majorité UMP n’offre comme solution que le recours individuel à l’assurance privée. La cible est donc la sécurité sociale, mais la première attaque se fera sur le front de la dépendance.
L'allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) actuelle serait remplacée par l’obligation faite aux personnes de plus de 50 ans de souscrire un contrat d’assurance dépendance auprès d’une compagnie privée! Cette fois, il n’y a plus aucune pudeur à dévoiler que le «marché de la dépendance» est ouvert exclusivement aux intérêts financiers des compagnies d’assurances. Sous prétexte de gagner en compétitivité, il n'est pas question de taxer les hauts revenus de la finance ou les actionnaires du CAC40. Pourtant ce sont bien les cadeaux fiscaux de ces privilégiés qui creusent le déficit de l'état! La dépendance sera donc prise en charge par les personnes elles même et leur famille. Chaque nouvelle réforme est un prétexte pour casser la solidarité et pour imposer des solutions individualistes. Au final, on va vers un désengagement total de l'état pour livrer toute la protection sociale au marché: Nicolas Sarkozy à été élu pour cela!
Comme pour tous les autres dossiers sociaux, la ritournelle du gouvernement est toujours la même: «il est impossible de prendre en charge la dépendance dans les années futures». Alors que le seul problème est celui de la répartition des richesses! Personne n'échappe à la vindicte des riches, après avoir stigmatisé les immigrés, les Roms, les jeunes, les fonctionnaires, voici le tour des «vieux»!
Les propos d'Alain Minc se demandant s'il est nécessaire que la collectivité s'offre le luxe de soigner les plus vieux alors que ça coûte cher sont propres au sarkozysme et à ses représentants. Les débats, même les plus odieux, pour favoriser l'enrichissement à outrance de certains sont lancés sur la place publique: «La collectivité nationale doit-elle payer les soins à de vieilles personnes qui ne travaillent plus, ne produisent plus, et dont l'espérance de vie est réduite?».
On devine qu’avec toutes ces mesures : casse du code du travail, casse des retraites, de la médecine du travail, de l’hôpital public et de la sécurité sociale, nous vivrons de moins en moins vieux, donc il faut nous faire payer un max avant de mourir. Le futur ne sera plus peuplé que de vieux riches, ils auront trouvé là un moyen de faire disparaître les pauvres d’un secteur qui leur sera dorénavant exclusivement réservé !
Alain Lefeez
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