Eric Besson n'a pas du tout aimé que Stéphane Guillon dans son billet d'humeur et d'humour, sur France Inter ce matin, le qualifie de taupe du FN infiltrée, d'abord au Parti socialiste et ensuite à l'UMP pour y prôner les valeurs des Le Pénistes. J'ai écouté Stéphane Guillon, il n'y est pas allé avec le dos de la cuiller. Il en même fait des tonnes et je comprends que M. Besson n'ait pas apprécié ses commentaires.
Stéphane Guillon était-il drôle ? Sûrement pas. Mais il était au cœur de la problématique sarkozyste. Le candidat Sarkozy en en faisant des tonnes, lui aussi, sur l'immigration, la sécurité, l'identité nationale, avait attiré à lui bien des suffrages des inquiets, des peureux, des xénophobes et des racistes. Il avait, disait-on, siphonné le FN. Jean Marie Le Pen a crié « Destop » et les voix frontistes sont revenues dans son giron.
Alors Stéphane Guillon s'est-il trompé ? Sûrement pas. Il a remué le couteau dans la plaie et forcément M. Besson a eu mal. Parce que son débat sur l'identité nationale, l'obsession de Copé sur la Burqa, les rencontres en préfecture pour aboutir à la dénonciation des islamistes, tout cela a créé un climat nauséabond. Et remis le FN au (mauvais) goût du jour.
François Loncle, à Evreux, avait évoqué le dangereux débat lancé par Eric besson et annoncé les événements qui sont survenus. Sarkozy voulait du gros rouge qui tache. Il a eu du grand rose qui clasche.
Le billet de Stéphane Guillon méritait-il les excuses de Jean-Luc Hess ? Sûrement pas. Les responsables des chaînes publiques devant dorénavant plaire encore plus qu'avant au pouvoir en place, le président de Radio-France a dû s'exécuter. Brrrk !
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