900 000 personnes gardées à vue en 2009 ! Un record ! 900 000 personnes fouillées, contraintes, placées à l'isolement pour 24 ou 48 heures, certaines déshabillées partiellement d'autres mises à nu totalement, le tout dans une indifférence profonde de la part des autorités politiques ou judiciaires. Les victimes de ces gardes à vue ont toutes la même réaction : traumatisme psychologique, effroi, sentiment de solitude face à une machine infernale.
Le nombre de gardes à vue augmente sans cesse mais les statistiques officielles ne font pas état des 200 000 (?) gardes à vue pour délits routiers. Et pourtant, ces délits ont une «qualité» essentielle: ils permettent aux policiers de faire du chiffre et d'augmenter sensiblement le nombre d'affaires résolues.
Car la politique du chiffre est devenue une politique tout court. Brice Hortefeux n'est pas différent de Nicolas Sarkozy. Tous deux veulent faire de la sécurité le moyen de récupérer les voix frontistes à la veille des élections régionales et veulent jouer sur la peur comme au bon vieux temps des campagnes de 2002 et de 2007.
Mais les temps ont changé. Les sujets de préoccupation des Français tiennent en deux mots : chômage et pouvoir d'achat. Les suppressions d'emplois vont continuer de plus belle en 2010 et le pouvoir d'achat n'augmentera pas. Sauf celui des amis du président, les Proglio et compagnie.
Il est indispensable de revoir la loi et de faire de la garde à vue un moyen EXCEPTIONNEL et non commun. La liberté individuelle doit être garantie, défendue, préservée. Il y va de la démocratie et de la République.
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