4 décembre 2009

N'oubliez pas : le 9 décembre à Val-de-Reuil

L’eau n’est pas une marchandise ordinaire. Si, jusqu’à présent, notre pays ne souffre pas de problèmes d’approvisionnement, il en va tout autrement dans la plupart des pays du Sud ou l’eau est un enjeu vital. En France, avec la paupérisation d’une part croissante de la population, en raison notamment de la crise économique, se pose déjà pour certains le problème de l’accès à l’eau comme à l’électricité. Comment vivre en France au XXIe siècle sans eau courante et sans électricité quand on n’a plus les moyens de les payer ? N’est-ce pas là un facteur d’exclusion insupportable ?

Dans toutes les communes faisant partie de la Communauté d’agglomération Seine-Eure (CASE), à deux exceptions près, les habitants sont confrontés à l’augmentation régulière du prix de l’eau. Le choix qu’ont fait il y a déjà un certain nombre d’années les élus des communes de Louviers et de Val-de-reuil, confirmé par la CASE en 1995, de déléguer le service de l’eau à VÉOLIA (ex CGE) a un coût. Ce coût est-il justifié par le service rendu ?

Franck Martin, président de la CASE affirme qu’il n’existe pas de meilleure solution technique, économique et humaine, que de déléguer ce service au privé.

L’Association pour le Cadre de vie et l’Environnement, qui vient de reprendre du service, prétend le contraire et souhaiterait le retour du service de l’eau en régie publique. Cette association regroupe des citoyens d’horizons et de courants de pensée divers. Ce n’est donc pas là qu’une posture idéologique ou qu’une manœuvre politicienne d’opposition au président de la CASE comme certains commentaires caricaturaux voudraient le faire croire.
Si vous souhaitez disposer de toutes les informations utiles sur cette question, nous vous invitons à participer à la réunion d’information qui se tiendra le mercredi 9 décembre à 20H00 à Val-de-Reuil, à l’auditorium de l’École de musique (ancien collège Alphonse Allais), voie de la Palestre. Nous réservons au président de la CASE quelques surprises juridiques et financières.

Jean-Luc Touly, un des meilleurs spécialistes français de l’eau, sera présent pour vous faire partager ses connaissances et répondre à vos questions. De la lecture de votre facture d’eau (nous vous conseillons de vous en munir) à la formation du prix de l’eau, de la comparaison entre les différents systèmes de distribution existants en France et de la concurrence entre eux, il saura vous dire tout ce qu’il est important de savoir pour être des citoyens actifs et responsables. Ainsi éclairés, vous pourrez ensuite former votre jugement en toute connaissance.
(photo de Jean-Luc Touly)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Il ne s’agit là, ni d’une posture idéologique, ni d’une manœuvre politicienne d’opposition au président de la CASE comme certains commentaires volontairement caricaturaux voudraient le faire croire."

MAIS ALORS DE QUOI S'AGIT-IL ?

Y-a-t-il des citoyens qui meurent de soif sur l'agglo ?

Jean-Charles Houel a dit…

Cher anonyme, vous ne connaissez pas la situation de certaines familles lovériennes. Venez à la conférence-débat de mercredi, je vous en apprendrai sûrement sur certains cas absolument scandaleux et votre étonnement n'aura d'égal que notre soif de vérité.

Anonyme a dit…

Le travail que l'association met en place rejoint la lutte que certains militants mènent depuis des années au sein de leurs partis, leurs syndicats, ou associations. Il serait stupide de résumer cette bataille à une manoeuvre politicienne. Nous sommes de plus en plus nombreux à affirmer que l'eau ne peut être incluse dans le marché. Oui, c'est une position politique, oui c'est une position idéologique ! Notre agglo est sous la coupe de Véolia pour l'eau, mais aussi les transports et les déchets. Le président de la CASE rejoint par de nombreux élus valident ce choix en expliquant que le service serait moins bien rendu par le public, et que Véolia gagne des clopinettes. Libre à eux d'affirmer des contre vérités. Si le gain était si minime, comment un grand groupe comme Véolia pourrait-il investir ailleurs, et verser de copieux dividendes à ses actionnaires ? Soyons sérieux ! Oui, la gestion de l'eau dégage des bénéfices, et ce que nous réclamons c'est que ces bénéfices soient réinvestis dans le service pour l'améliorer ( davantage de compteurs changés, de canalisations...), pour améliorer les conditions de travail des salariés de l'eau, et pour faire baisser les factures.
Venez en discuter le 9 décembre à Val de Reuil.
Sophie Ozanne