8 octobre 2009

Le décalage entre le dire et le faire

Sur le site cité ci-dessous en référence, Jean-Marie Colombani, l'un des rédacteurs du site slate.fr écrit un texte intéressant et important sur ce qu'il convient d'appeler l'affaire Polanski-Mitterrand. Alors que le journal Le Monde de ce soir publie des passages du livre de l'actuel ministre de la Culture, le débat fait rage à Droite et à Gauche. Je me permets de publier le commentaire que j'ai rédigé et adressé au site qui l'a publié in extenso.
« Les pédophiles et les amateurs de jeunes garçons et de petites filles (on ne dit jamais petits garçons ou jeunes filles) justifient souvent leurs actes par le consentement de leur…victime. J'ai, récemment, lu avec attention le récit autobiographique d'un ancien prédateur sexuel qui exprimait son point de vue sur ce fameux consentement dont se réclame d'ailleurs Roman Polanski. Quel est le sens du consentement d'un enfant de 10 ou 12 ans placé dans une situation de soumission et jouet des fantasmes d'un adulte dominant ? Le syndrome de Stockolm (je ne suis pas assez calé en psychiatrie) joue-t-il aussi pour les victimes des prédateurs sexuels ?
Benoit Hamon a raison sur un point qui devrait modérer les propos de M. Colombani : Il ne s'agit pas de libération sexuelle mais d'exploitation sexuelle ! Que vient faire la prescription là-dedans ? MM. Polanski et Mitterrand assument leurs actes. Ils les justifient au nom de leurs pulsions. Mais les tabous sociétaux (partout dans le monde) interdisent certains comportements, l'inceste par exemple. Nos actes nous suivent. C'est cela le principe de responsabilité. Que la conduite d'un membre d'un gouvernement fort pressé d'aligner les délinquants, de voter des lois toujours plus sévères sur la récidive, les peines plancher, au point d'être contraint de construire toujours plus de prisons, interpelle la Droite et la Gauche, c'est plus que normal. Il ne s'agit pas de s'ériger en père la pudeur mais de constater, une fois de plus, le décalage entre le dire et le faire. »
http://www.slate.fr/story/11325/mitterrand-frederic-pedophilie-polemique-polanski-sexuel-colombani-tourisme-sarkozy

2 commentaires:

Eric Cantonier a dit…

Quand Frédéric Lefèvre lançait son idée de castration chimique des délinquants sexuels il ne pensait sûrement pas à l'autre Frédéric du Gouvernement, le neveu de qui vous savez.
Avec une gourmandise non dissimulée, la fille d'un fasciste a levé le lièvre sur un plateau télé en pointant les écrits autobiographiques du ministre de la Culture.
Le PS, histoire de jouer les chevaliers blancs en a remis une louchée. Une sorte de coup de pied de l'âne envers celui que l'on considère comme un traitre à un nom illustre.
Vilipendé le ministre de la culture tente de se défendre.
Il n'en reste pas moins que c'est l'embarras politique qui prévaut alors que les faits sont indéfendables.
On ne puit accepter qu'un européen argenté aille se servir en chair fraîche dans le Tiers-Monde et n'être pas sévèrement condamné.
Ce soir sur TF1, il s'enfoncera encore plus dans ses contradictions. Ce seront ses derniers instants en qualité de ministre, il y a fort à parier que Sarkozy lui ait déjà dit "Castre-toi pov' con".

alainrey a dit…

Ce que je note, c'est qu'au Parti Socialiste il existe encore des socialistes qui, contrairement à Monsieur Hamon Benoît, ne sont pas prêt à tout pour une hypothétique alliance avec le MoDem.
Alliance, qui ne modifiera en rien le résultat prévisible des prochaines élections.(Et des autres Hélas!)
Je tiens à louer le courage de Pierre Moscovici qui, comme moi, estime que le Parti Socialiste ne doit pas être le Parti de l'Ordre Moral et de Bertrand Delanoë qui réfute aussi la chasse à l'homme de Monsieur Hamon.
Mieux vaut perdre une élection que de perdre son "âme" et ses valeurs!