« Une pantalonnade illégitime ». Les pisse vinaigre de l'UMP n'ont pas de mots assez durs pour critiquer la votation citoyenne organisée par 62 partis de Gauche, associations, mouvements, syndicats, réunis au sein d'un comité national et destinée à exprimer la volonté populaire de conserver à La Poste le statut d'entreprise publique à 100 %. Ces porte-parole de l'UMP, notamment, devraient plutôt prêter attention au succès remarquable de cette initiative. Dominique Paillé raille l'organisation de ce référendum sans liste d'émargement. Qu'il sache que tous ceux et celles qui ont voté ont inscrit leur nom, leur adresse, et signé sur des feuilles d'émargement consultables et publiques et mis un bulletin dans une urne. Il s'agit donc bien d'en engagement au sens propre du terme, un engagement sans valeur légale, certes, mais doté d'une valeur symbolique très forte qu'aucun pouvoir ne peut ignorer.
Quand plus de deux millions de personnes se présentent spontanément à 10 000 points de vote en France, c'est que le problème est sérieux. Quand la menace de privatisation, à terme, est réelle, la réaction des Français doit être prise au pied…de la lettre. Le Parti socialiste a annoncé qu'il allait déposer une proposition de loi pour que le pouvoir organise un vrai référendum sur l'ouverture (ou non) du capital de la Poste et sa transformation en société anonyme. Voilà une démarche légitime que le gouvernement ferait bien d'accepter.
Passer en force est une autre solution. Le président de la République aurait tort d'ignorer la puissance de la volonté populaire. On en connaît qui, pour avoir tenté localement ou nationalement d'humilier leurs opposants, se sont cassés le nez. A bon entendeur…
Légende photo : on vote devant la mairie de Louviers (photo JCH)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire