Il fallait s'y attendre. Le conseil municipal de Louviers ayant adopté, à l'unanimité, la convention liant les communes alentour pour financer une part de l'adhésion à l'école de musique, j'apprends sans véritable étonnement que les maires sont plus que rétifs pour la signer. Ils avancent plusieurs arguments : la négociation a été mal engagée et trop tardivement. Les conditions fixées par la ville de Louviers l'ont donc été unilatéralement et seulement dans un but financier.
Les 138 ou 140 élèves extérieurs à Louviers verraient passer leur participation de 460 euros environ à plus de 900 euros. Les parents qui n'ont pas « la bourse à Rotschild » vont tout simplement chercher une autre école de musique et ce qui avait été annoncé par Michel Doucet va se produire. En voulant trop gagner Monsieur 9 % risque de tout perdre puisqu'il y aura moins d'élèves pour des charges à peu près équivalentes. Peut-être des postes d'enseignants seront-ils supprimés ? Ce serait une façon radicale de faire des économies.
Dans la délibération approuvée par les élus lovériens, il est fait état d'une fréquentation de l'école par 430 élèves. S'il n'en reste que 300 à la rentrée prochaine, il est bien évident que les Lovériens supporteront seuls la quasi totalité des dépenses de fonctionnement. Quant à l'investissement en cours, on pourrait alors se poser la question de son opportunité ou du moins celle de son volume.
S'agissant de l'aide communale par élève, elle ne peut être, par exemple, comparée à Heudebouville (quatre élèves) et à Acquigny (vingt-quatre élèves). Les élus locaux auraient pu voter une subvention par élèves de 150 à 200 euros, le reste revenant à la charge des familles…qui peuvent compter plusieurs élèves inscrits à l'école de musique de Louviers.
Que la ville de Monsieur 9 % connaisse des difficultés financières, soit. Les élus ne devraient pas oublier le rôle et l'importance de Louviers « première ville culturelle de l'Eure ! »
4 commentaires:
La population de la Communauté d'Agglomération Seine-Eure va ainsi payer au prix fort les conséquences de la rivalité des maires de Louviers et de Val-de-Reuil. Car, si, comme le bon sens l'avait voulu, la CASE s'était dotée en temps utile de la compétence culturelle, il eut été possible de réunir les différentes écoles de musique au sein d'un conservatoire intercommunal, même en fractionnant les lieux d'activité. Les dépenses auraient été optimisées et toutes les communes auraient participé financièrement en rapport de leur démographie. Aucune population ne se serait trouvée exclue pour le seul motif d'un droit d'inscription trop onéreux. Un beau gâchis aurait été ainsi évité.
Reynald Harlaut
Comme je l'ai dit au conseil du 29 juin, la municipalité de Louviers aurait pu prévenir, à l'avance, qu'elle allait augmenter les tarifs de l'école de musique pour les extérieurs progressivement, 10% par an par exemple, et parallèlement à cette annonce tout faire pour impulser la création d'un syndicat intercommunal. Il est évident que les petites communes n'ont pas les moyens de s'offrir une école de musique, en revanche participer financièrement aux dépenses pour leurs administrés aurait pu être entendu si cela avait été expliqué clairement et calmement. Le maire de Louviers a choisi une autre méthode : annoncer l'augmentation des tarifs lors de la cérémonie des voeux, prenant ainsi tout le monde au dépourvu. Vive l'intercommunalité ! Que n'a-t-on entendu ? Les pauvres Lovériens n'ont pas à payer pour les riches des petites communes ! Notre Robin des bois local a quand même mis 15 ans pour s'apercevoir qu'il y avait là une injustice sociale et fiscale ! Fadaises ! Les extérieurs payaient jusque là 433 euros, alors qu'un Lovérien au tarif maxi payait 207 euros. Aujourd'hui les finances de Louviers sont au plus mal et il faut trouver de l'argent. Mais au fait, avait-on besoin, à Louviers, d'un troisième jardin contemporain à un million d'euros à la villa Calderon ? Le maire de Louviers récolte ce qu'il a semé et paie les choix politiques de sa municipalité. Attendons-nous à d'autres augmentations. sophie ozanne
Et allons-y ! Faisons supporter aux entreprises les frais financiers liés aux loisirs de nos bambins !
Allez la CASE ! Bonne vache à lait ! Tu dois payer le fonctionnement lié aux activités de nos enfants. Le Privé ? Quelle horreur ! Mais vous n'y pensez pas, Môssieur ! Seul le service public à DROIT DE CITE...
Allez la CASE ! Met en place le transport gratuit ! Les chômeurs et précaires y ont tant à gagner !
Allez la CASE ! Passe d'une délégation de service public à une régie ! C'est tellement plus confortable intellectuellement !
Allez la CASE ! Finance le sport ! Ce sera toujours mieux parce que ça nous évitera d'entretenir les terrains de fouteballe qui nous coûtent si cher !
Allez la CASE ! Paie nous nos voiries ! Finance nos logements et paie nous nos ORU à fonds perdus ! Nous empocherons la taxe sur le foncier bâti et tu n'auras que tes yeux pour pleurer.
Allez la CASE : Paie ! Paie ! Paie ! La LCR et le PS t'en seront reconnaissants...
Jusqu'à ce qu'ils te plantent un couteau dans le dos...
Il s'agit là d'une vision fragmentaire. Mais tout de même. La mission confiée à Jérôme Bourlet de la Vallée (il n'aura pas eu le temps de l'entamer) visant à doter la CASE de la compétence culturelle répond bien à un besoin de mutualisation si chère à notre président…de l'agglo. La piscine intercommunale ne répond pas à une autre nécessité. Ce n'est pas la faute de la commune de Val-de-Reuil si elle est la seule (avec deux ou trois autres…) à disposer des terrains permettant un développement économique du bassin d'emploi. La ZAD de 4500 hectares avait été pensée pour éviter la spéculation, favoriser la construction de logements, la venue des entreprises et l'épanouissement des commerces et des équipements publics. On y est. Pourquoi s'en plaindre ?
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