Le conseil municipal de Saint-Pierre-du-Vauvray réuni extraordinairement par le maire Alain Loeb, jeudi soir, a retiré ses délégations à deux adjoints dont Jérome Bourlet de la Vallée, porte-parole des Verts dans l'Eure, et Benoit Geneau. Depuis des mois, les trois hommes n'étaient plus sur la même longueur d'onde. Jérome Bourlet de la Vallée avait souhaité se faire élire au conseil municipal pour siéger à la CASE, seul objectif déclaré. Après des négociations très suivies avec Franck Martin, le président de la CASE, et comme son conseil municipal l'avait délégué à l'agglomération, il a pris des responsabilités au SCOT (schéma de cohérence territoriale) et a même été chargé d'une mission pour étudier dans quelles conditions la CASE pourrait se doter de la compétence culturelle. C'est dire combien JBDLV comptait pour Monsieur 9 %.
A la majorité (par huit voix contre sept) le conseil municipal de Saint-Pierre-du-Vauvray vient de mettre un terme — peu de mois après l'élection — au processus d'éclosion de Jérôme Bourlet. Lors de la dernière séance de la CASE, il aurait pu intervenir publiquement pour demander des informations sur l'épandade sauvage de la Haye-Malherbe. Nenni. Sa seule question (importante au demeurant) a porté sur l'adéquation nécessaire entre la totalité des travaux à réaliser par Véolia et le nombre de salariés pour les accomplir correctement. Pas un mot sur La Haye-Malherbe alors que le témoin des faits lui avait fait parvenir un dossier complet sur l'affaire. Les limites de la liberté ?
Franck Martin ne peut pas être heureux du vote de Saint-Pierre-du-Vauvray. Jérôme Bourlet de la Vallée a même évoqué certaines mesures de rétorsion (ce qui a été démenti dépuis) du président à l'égard du conseil de cette commune s'il ne continuait pas à siéger à la CASE. Sur son blog, le maire de Louviers dit chercher une solution juridique pour permettre à Jérôme Bourlet de continuer de présider le SCOT…même s'il n'y croit pas trop. Deux nouveaux délégués Saint-Pierrois vont donc siéger à la CASE. Alain Loeb avait prévenu ses opposants. Il a frappé fort.
Dans l'attente, les deux adjoints révoqués ont décidé de saisir le tribunal administratif de Rouen, Alain Loeb, maire, n'aurait pas respecté le délai légal de convocation du conseil…
5 commentaires:
J'espère que vous saurez soulever le couvercle de la marmite avec veolia et ses épandages sauvages. Si vous avez les preuves qu'ils qu'ils répandent des produits chimiques, ce serait bien que vous le dénonciez, directement sur votre blog ?
Nous ignorons tout des déchets liquides épandus à La Haye-Malherbe. Sont-ils toxiques ? Nous le saurons quand nous disposerons du résultat des analyses. Soyons patients. Nous les rendrons publics quels que soient les résultats.
Je connais Jérôme Bourlet. C'est un gars sincère et, si j'ai bien compris, son crime serait donc de s'entendre avec Franck Martin ? Mon cher Jean-Charles, c'est pas un peu léger comme argumentaire !
J'ai l'impression d'un curieux mélange en lisant cet article : d'abord vous évoquez le vote communal le destituant de toutes ses fonctions et délégations, puis passage par la Case où l'on égratigne monsieur 9% tout en tentant de faire croire que la dimension communale n'intéresse pas M. Bourlet, retour sur la commune, où le maire met un terme à ses délégations, on repasse encore par la case, où M. Bourlet est accusé de ne pas dévoiler des informations que vous ne pouvez pas vous même dévoiler, en l'accusant d'être au service de M. Martin... Là vous parlez de mesures de rétorsion qu'aurait invoqué M. Bourlet : j'étais présent lors de ce conseil exceptionnel. Il n'a pas parlé de rétorsion, mais de conséquences, à la fois pour la Case dans les retards occasionnés par ce retrait, et par voie de conséquence encore, pour la commune. Et la nuance n'est pas subtile, elle est de taille !
Je crois que Jérôme est vraiment mené par ses convictions, et qu'il met ses compétences au service du public, pour défendre le développement durable et le service public. Projet après projet.
Quant aux projets qu'il défend, tout indépendant et résolu qu'il est, il ne peut les faire avancer seul. Ce n'est ni par un consensus mou, ni une opposition stérile que les projets aboutiront. Il s'agit bien de convaincre la collectivité, et au premier rang les élus, du bien-fondé des choix pris, en concertation avec tous les acteurs de la vie publique ou civile.
Une seule remarque : M. Bourlet de la Vallée possédait tous les éléments du dossier Véolia (La Haye-Malherbe). Comment le chef de file des Verts a-t-il pu taire ce qu'il savait lors de la dernière commission plénière de la CASE ? Il aurait au moins pu poser quelques questions et sans doute obtenir des réponses qui intéressent tous les citoyens. Non ?
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