25 juin 2009

L'épandage sauvage de la Haye-Malherbe fait la Une des journaux locaux

L'épandage sauvage de déchets liquides sur un terrain de la Haye-Malherbe est bien détaillé et expliqué dans « La Dépêche » et « Paris-Normandie » de ce jour. Les journalistes ont interrogé le directeur départemental de Véolia qui évoque une erreur de choix de réseau et le maire de la Haye-Malherbe qui s'est bien rendu à la gendarmerie de Louviers pour y déposer une plainte mais les gendarmes lui ont demandé d'attendre les résultats des analyses. En fonction de la toxicité — si toxicité il y a — les officiers de police judiciaire compétents informeront le parquet et suivront les consignes des magistrats.
On n'en est pas encore là. La conférence de presse organisée par le comité comprenant le PS, le PC, le NPA et le Parti de Gauche a eu le mérite de permettre au public d'avoir connaissance de ces regrettables faits. Dorénavant, nombre d'habitants des villages environnants et des villes s'interrogeront sur les actions engagées autour des camions…aspirateurs…ou refouleurs.

Ce comité souligne que le travail de fond ne fait que commencer. Nous allons étudier tous les contrats, toutes les conventions liant la CASE et Véolia et quel que soit le domaine. Il est absolument décisif de comprendre comment s'opèrent les contrôles des responsables techniques d'abord et élus, ensuite, sur les travaux réalisés par la compagnie privée (quelle que soit la filiale) et comment s'opère la facturation. Reynald Harlaut, pour le Parti de Gauche (notre photo JCH) a d'ailleurs souligné lors de la conférence de presse plusieurs points historiques qu'il faut avoir à l'esprit : « Après le scandale que suscita en 2003 la quasi faillite de Vivendi consécutive au rachat du géant américain Universal par son patron d’alors Jean-Marie Messier (J2M pour les initiés) et l’éviction de ce dernier, il fut jugé habile par les dirigeants suivants de lui redonner une sorte de virginité en rebaptisant Vivendi Environnement (VE) du doux nom de Véolia. Mais cette virginité n’est qu’apparente. Véolia n’a rien perdu des caractéristiques de Vivendi Environnement, de ses objectifs et de ses méthodes, de son opacité et de sa soif inextinguible de profit. Il faut souligner, comme pour toutes ces grandes sociétés transcontinentales, la contradiction permanente existant entre le discours et l’action. D’un côté, c’est officiellement la glorification de la libre entreprise et du marché, de la concurrence libre comme facteurs de progrès humain, de développement durable et de sauvegarde de la planète. Mais de l’autre, c’est dans la réalité des faits, la volonté hégémonique de régner sur tous les secteurs où elles sont présentes. C’est la loi non écrite du profit maximum et la finalité. Et pour cela, Véolia rachète à coups de millions d’euros ou de dollars les entreprises concurrentes, ou la simule en créant de toutes pièces des sociétés écrans aux dénominations régionalistes pittoresques, mais toutes filiales du groupe. Cette situation dominante où, en France, trois acteurs principaux se partagent en bonne intelligence les marchés de l’eau, comme ceux de la téléphonie mobile, permet à Véolia et à Vivendi, de par leur puissance financière considérable, d’entretenir auprès des élus un puissant lobbying. Celui-ci interfère, en France dans la politique de l’État et des collectivités territoriales, à Bruxelles, dans les orientations ultralibérales de la Commission européenne, et au niveau international, pèse sur les décisions des organismes mondiaux que sont le Fonds Monétaire International (F.M.I.), la Banque mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.), au détriment de nombreux pays parmi lesquels les États du Sud sont les plus vulnérables. »

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